Le HC Bienne n'a pas libéré Kevin Schläpfer pour prendre les rênes de l'équipe de Suisse. La décision a été prise à l'unanimité par le conseil d'administration du club seelandais.
Devant la presse dans son nouvel écrin, Kevin Schläpfer a vécu une fin de matinée très difficile. Le coach biennois a fondu deux fois en larmes. "J'aurai volontiers pris le poste d'entraîneur national. Pour chaque entraîneur, c'est le Graal dans une carrière. Depuis que j'ai 17 ans, j'assiste chaque année au Championnat du monde. Donc je prendrai part au prochain à Moscou encore une fois comme simple visiteur."
Schläpfer n'enfilera pas le costume de coach national parce que le HC Bienne n'a pas voulu libérer son entraîneur à succès de son contrat encore valable presque trois ans. Le conseil d'administration a mis son veto après une séance de deux heures mercredi soir. Le comité a parlé avec Schläpfer avant et après la séance. La décision était devenue nécessaire parce que la Fédération suisse de hockey sur glace (FSHG) était revenue à la charge après un premier refus.
Le Bâlois s'est montré honoré que la fédération ait pensé à lui en premier, puis ensuite pour un double mandat club-équipe nationale et pour finir une troisième offre pour la fin de la saison une fois le Championnat de LNA terminé pour Bienne. "Je ne suis jamais entré en matière pour un double mandat. Quand je veux faire quelque chose, je le fais bien. Mais avec la solution après la saison de LNA, j'aurais tout de suite dit oui." Schläpfer n'aura pas tout perdu puisque le club lui offrira une augmentation de salaire.
Les dirigeants du HC Bienne n'ont pas ménagé leurs critiques à l'encontre de la FSHG dans le cas "Schläpfer". Pour Andreas Blank, le président du conseil d'administration du HC Bienne, "cette histoire a apporté une grande agitation dans une situation sportive difficile." Les négociations en coulisses de la fédération ont "choqué" Bienne et ne sont pas acceptables selon le directeur Daniel Villard.