La Suisse a terminé la Deutschland Cup par une victoire convaincante sur la Slovaquie 2-1 après avoir été menée 1-0. La sélection de Glen Hanlon a surtout élevé son niveau au fil des parties pour aboutir à la deuxième place de la compétition derrière l'Allemagne.
Les mains dans les poches, un sourire aux lèvres, Glen Hanlon n'a pas eu de mal à se présenter devant la presse au terme de son premier tournoi à la tête de l'équipe nationale. Chaque parole du successeur de Sean Simpson était empreinte de positivisme avec des mots gentils à l'égard de ses jeunes joueurs. Pas la peine de chercher à lui faire dire quel garçon a répondu à ses attentes et qui n'a pas livré la marchandise. Non, le Canadien a surtout mis en avant les qualités morales de ses ouailles. "J'ai aimé le caractère de cette équipe au cours du troisième tiers, souligne le coach. Les leaders ont montré la voie et les jeunes ont prouvé qu'ils avaient ce qu'il fallait pour évoluer à ce niveau."
Lorsque l'on essaie de l'emmener dans le futur, Hanlon freine et revient dans le présent. "Personne n'a hypothéqué ses chances d'être sélectionné à l'occasion des prochains rendez-vous, s'est-il borné à répondre sans donner davantage de précisions. Je pourrai reprendre n'importe lequel de ces garçons pour un Championnat du monde."
Fier de son équipe, heureux de voir des joueurs comme Cédric Hächler avec un sourire éternel durant trois jours, le Canadien sait que le processus qui mène au mois d'avril 2015 est long: "Si nous étions dans un marathon, nous ne serions qu'au tout début", image-t-il. Plutôt humble face aux compliments, Glen Hanlon ne met pas en avant son système au moment de donner les raisons du succès. "Les deux victoires (réd: contre le Canada 2-1 et contre la Slovaquie sur le même score) n'ont rien à voir avec le système, analyse-t-il. Non, ce qui fait la différence c'est la volonté des joueurs de chercher à remporter ces parties. Je suis fier parce qu'ils ont su faire abstraction de la fatigue et du fait d'avoir à disputer deux matches en peu de temps pour aller décrocher ce succès devant une bonne équipe de Slovaquie."
Hanlon n'isole pas les meilleurs
Si Glen Hanlon se refuse à isoler ses meilleurs élèves, hormis ses gardiens, la performance de joueurs comme Lino Martschini, Dino Wieser ou Gaëtan Haas mérite la citation. Appelé après la blessure d'Enzo Corvi, le Jurassien de Bienne a conclu son tournoi en pilotant un trio avec Suri et Martschini. C'est même lui qui a effectué un jeu simple et efficace en zone neutre pour l'égalisation du lutin zougois contre la Slovaquie. "Nous sommes allés crescendo, juge le Jurassien de 22 ans. Je n'étais pas satisfait au sortir de la première partie contre l'Allemagne, mais je crois que nous avons tous progressé. En tous les cas, j'ai profité de chaque minute passée avec cette équipe de Suisse. Maintenant c'est le retour à Bienne et je ne me mets pas de pression. Si j'ai pu venir, c'est en raison de la blessure d'un joueur, alors je ne me prends pas la tête pour la suite."
A la mi-décembre, le coach aura droit à une nouvelle semaine de préparation et deux matches dans le cadre de l'Arosa Challenge. Si l'on suppose qu'aucun Servettien ni aucun Davosien ne fera le déplacement dans la station grisonne en raison de la Coupe Spengler quelques jours plus tard, Hanlon se réjouit de pouvoir lancer dans le bain d'autres joueurs afin de disposer d'une ossature assez solide pour faire face à d'inévitables blessures. Seule certitude, l'ancien gardien de NHL a pu constater que la Suisse ne manque pas de bons portiers. Manzato vendredi, puis Zurkirchen samedi et dimanche ont démontré qu'ils avaient le niveau international. Et lorsqu'on songe que Hiller et Berra détournent les pucks en NHL, que Flüeler, Stephan, Genoni ou encore Mayer n'ont pas été convoqués, on comprend mieux le flegme du coach à l'heure de désigner un titulaire devant le filet helvétique.
Slovaquie - Suisse 1-2 (0-0 1-0 0-2)
Munich. 3900 spectateurs. Arbitres: Rohatsch/Vogl (All), Kohlmüller/Müller (All). Buts: 36e Lapsansky (Sykora, Cingel) 1-0. 45e Martschini (Haas, Suri) 1-1. 46e Walser (Wieser, Simion) 1-2.
Pénalités: 2 x 2' contre la Slovaquie, 5 x 2' contre la Suisse.
Slovaquie: Konrad; Valach, Svarny; Deyl, Kozak; Kotvan, Janosik; Bakos, Viedensky, Dravecky; Lusnak, Marcinko, Rac; Tomas Sykora, Cingel, Lapsansky; Vandas, Bortnak, Dej; Jan Sykora.
Suisse: Zurkirchen; Schlumpf, Ramholt; Kienzle, Kparghai; Hächler, Leeger; Fischer; Scherwey, Froidevaux, Bertschy; Baltisberger, Schäppi, Bodenmann; Martschini, Haas, Suri; Simion, Walser, Wieser; Künzle.
Notes: la Suisse sans Walsky, Untersander, Lemm (surnuméraires) ni Manzato (blessé). 58'46 temps mort de la Slovaquie qui joue sans gardien. 59'06 temps mort de la Suisse.