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Descente de Wengen: le dernier défi de Cuche?

Programmée samedi, la descente de Wengen s'accompagne de son habituelle rengaine: Didier Cuche va-t-il enfin gagner sur la piste du Lauberhorn ?

11 janv. 2012, 11:24
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Cette question ne fait pas injure à l'incroyable palmarès du Neuchâtelois. Avec notamment quatre globes de descente, il n'a plus rien à prouver dans la discipline reine. Seules quelques rares lacunes restent à combler. Et parmi elles, une victoire à Wengen.

Ce succès sur la piste la plus longue, la plus atypique et la plus mythique (avec Kitzbühel) du circuit, Cuche l'a frôlé à de nombreuses reprises. Il a ainsi dû se contenter trois fois du rôle de dauphin. En 2007 et 2008, il avait échoué face à un Bode Miller (EU) en état de grâce. Et l'an dernier, il lui avait manqué un peu de réussite (14 centièmes) pour égaler Klaus Kröll (Aut).

Nombreux rivaux

Cuche a beau largement mériter une victoire à Wengen, ces adversaires ne l'entendent pas ainsi. D'ailleurs, la course n'a rarement semblée aussi ouverte que cette année. Après trois descentes cet hiver, il est difficile de dégager une hiérarchie claire. Miller possède le dossard rouge de leader, mais il devance Kröll et Cuche d'un cheveu (13 points). Le top 10 se tient même en moins de 100 unités.

Déjà fortement sous pression dès qu'il débarque à Wengen, Cuche peut se réjouir de n'être pas le seul à endosser le rôle du grand favori. De même, l'équipe de Suisse dispose de suffisamment de bons descendeurs pour répartir les responsabilités vis-à-vis du public et des médias.

Parmi ces "autres" Suisses figure évidemment Didier Défago. Vainqueur sur le Lauberhorn en 2009, le Valaisan n'était pas censé jouer la gagne cette année, lui qui effectue cet hiver son retour à la compétition. Sa victoire surprise à Bormio le 29 décembre a toutefois changé la donne. Le Morginois fait à nouveau partie de l'élite de la descente, et donc des papables pour la course de samedi.

Expérience primordiale

Cela n'est pas le cas de Carlo Janka. Lui aussi ancien vainqueur, en 2010, le Grison semble trop miné par ses ennuis de dos pour viser les avant-postes. Il faudra en revanche surveiller Beat Feuz, la plus belle satisfaction suisse de ce début de saison (4 podiums, dont 1 succès). A 24 ans, le Bernois manque toutefois d'expérience à Wengen. En deux participations à la descente, il s'est classé 42e en 2010 et avait chuté dans le S-final l'an dernier.

Cette constatation vaut aussi pour Patrick Küng. Le Glaronais reste sur une prometteuse 2e place à Bormio, mais ses références sont maigres dans l'Oberland bernois. Or, plus que sur toutes autres pistes, l'expérience est primordiale sur le Lauberhorn.

Kostelic comme chez lui

Si Cuche captera tous les regards samedi en descente, les journées de vendredi (super-combiné) et dimanche (slalom) mettront Ivica Kostelic sous les projecteurs. Au contraire du Neuchâtelois, le Croate ne vise pas une première mais... une cinquième victoire au pied de l'Eiger.

Notamment double tenant du titre en slalom, Kostelic cherchera à s'imposer une troisième fois d'affilée dans la discipline. Un triplé que seule la légende suédoise Ingemar Stenmark a réussi à Wengen entre 1975 et 1977.

Surtout, Kostelic tâchera de combler son retard (230 points) au classement général de la Coupe du monde sur la nouvelle star autrichienne Marcel Hirscher. S'il n'y aura pas de duel vendredi (Hirscher ne participe pas au super-combiné), celui de dimanche promet beaucoup. Battu consécutivement à Zagreb et Adelboden, Kostelic doit montrer qu'il reste le patron, d'autant plus sur sa piste fétiche de Wengen.

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