L'Italien Dominik Paris a remporté la descente de Kvitfjell avec 0''25 d'avance sur Beat Feuz. Le Bernois reste leader du classement de la spécialité avant la finale du 13 mars à Soldeu, avec une marge confortable de 80 points. Un 12e rang lui sera suffisant pour gagner le globe.
Duel Paris-Feuz
Feuz (32 ans) a ainsi encore fait preuve d'une étonnante régularité. En sept descentes disputées cette saison, le Suisse est monté à six reprises sur le podium, mais il n'a gagné qu'une fois, à Beaver Creek. Moins régulier, Paris (29 ans) a pour sa part fêté trois succès cet hiver, à Bormio, Kitzbühel et donc Kvitfjell.
Le duel entre les deux champions s'est avéré aussi serré que spectaculaire. L'Italien fan de heavy metal et leader du groupe Rise of Voltage a fait la différence sur le bas du parcours grâce à un finish d'enfer. Dominik Paris a été chronométré à 139,5 km/h, contre 135,9 km/h pour Feuz. Cela a permis au Transalpin de fêter le 13e succès de sa carrière en Coupe du monde, et le 11e dans la discipline reine.
Le maximum
"Paris skie actuellement de manière incroyable. Je dois essayer de résister le mieux possible. Partir d'ici avec 80 points d'avance, c'est le maximum que je pouvais obtenir", a déclaré Beat Feuz à la télévision SRF.
Pour sa part, le lauréat du jour se projetait déjà vers l'ultime descente. "Aucun de nous deux n'aura le droit à l'erreur, tout est théoriquement encore possible. Mais je crois qu'il me sera très difficile de battre Beat", a avoué Paris.
Le podium a été complété par l'Autrichien Matthias Mayer, à 0''37. Le Grison Mauro Caviezel a pris la 4e place, à 0''62, alors qu'il était en tête au dernier temps intermédiaire. Mais il avait nettement moins de vitesse que Paris et Feuz dans le schuss final.
Honorable
Un autre Suisse a réussi une performance honorable, en l'occurrence le Zurichois Gilles Roulin, 14e à 1''44. Le Grison Carlo Janka a pour sa part un peu déçu avec la 21e place à 1''69.
Devant leur public, les Norvégiens ont subi un camouflet. Le meilleur d'entre eux, le champion du monde Kjetil Jansrud, a dû se contenter d'un anonyme 8e rang à 1''02 du vainqueur. Dur pour celui qui s'était imposé deux fois sur cette piste par le passé en descente, et cinq fois en super-G.