La tête et les jambes! Kjetil Jansrud est allé chercher au mental la victoire dans la descente Coupe du monde de Kvitfjell, son jardin. Devant son public, le Norvégien a devancé de justesse l'Italien Peter Fill (à 0''08) et le Bernois Beat Feuz (à 0''14).
Sur la piste qui avait vu l'Américain Tommy Moe être sacré champion olympique en 1994, Jansrud n'a pas rendu la copie la plus propre, n'est pas celui qui a atteint la vitesse instantanée la plus impressionnante, n'est pas celui qui a le mieux glissé. Mais, sur sa piste fétiche, le Norvégien s'est montré tellement agressif, a fait preuve d'une telle détermination, que la première place ne lui a pas échappé, même s'il s'en est fallu de peu.
#EsquíAlpino #FISalpine Kjetil Jansrud vence en 2º #Downhill de la World Cup Kvitfjell 2017. 2º Peter Fill y 3º Beat Feuz pic.twitter.com/2ouVmQFoAm
— elSuperHincha (@elSuperHincha) 25 février 2017
Battre Jansrud à Kvitfjell a tout d'une gageure. Le bolide viking y a remporté presque un tiers de ses dix-neuf succès en Coupe du monde (6 mais "que" 2 en descente). Beat Feuz a lui aussi de bons souvenirs sur cette piste, bien meilleurs que sa septième place de vendredi. Le Bernois y avait triomphé pour la première fois de sa carrière en 2011 et y a une nouvelle fois fait étalage de sa classe quasi incomparable.
La force d'inertie d'un corps lourd mais la finesse de ski des plus grands esthètes qui rend possible d'autres trajectoires: Feuz a été fidèle à lui-même et, sans une petite erreur qui lui a fait perdre de la vitesse à l'abord du dernier tiers du parcours, il aurait pu gagner.
Janka cinquième
Ce qui n'est pas encore arrivé au tout frais champion du monde de la spécialité cet hiver: ce podium est le troisième de l'hiver et la troisième troisième place après celles conquises dans le super-G de Kitzbühel et la descente de Garmisch. "J'ai fait une bonne course, estime Feuz, mais je n'ai pas réussi à tenir la ligne dans la dernière partie. C'est là que la victoire m'échappe."
Déçu de sa quinzième place de vendredi au sortir de Mondiaux fantomatiques, Carlo Janka s'est repris en signant le cinquième temps, à quatorze centièmes seulement de Feuz. Un bon résultat duquel il faut toutefois bien se garder de tirer des conclusions. Car avec le Grison, capable du meilleur comme du pire, impossible de prédire quoi que ce soit.
Mauro Caviezel, dixième lors de la première descente, a au contraire de Janka et Feuz reculé lors de la seconde à un quinzième rang qui demeure néanmoins plus qu'acceptable. Le Grison a terminé dans la même seconde de Jansrud (0''98).