La Suisse a reculé au 4e rang au classement par nations à l'issue de la saison. C'est moins bien qu'en 2015 (3e) et 2014 (2e), mais toujours mieux qu'en 2013, lorsque les skieurs helvétiques avaient touché le fond (7e).
En tête, l'Autriche a maintenu une domination qui dure sans interruption depuis 1990. Le pays du ski roi a toutefois vu son avance se réduire par rapport à ses poursuivants. Marcel Hirscher et Cie ont accumulé 10'598 points, contre 8827 aux Italiens, 7756 aux Français et 7212 aux Suisses.
Dans la hiérarchie par sexe, les Suissesses (3e place/4272 points) s'en sont mieux sorties que leurs homologues masculins (4e/2940).
"Une 4e place dans ce classement n'est pas suffisante", a reconnu Urs Lehmann, président de Swiss-Ski. "Les Autrichiens bénéficient certes d'un peu d'avance en matière d'infrastructures et d'organisation, mais nous devrions arriver juste derrière eux", a-t-il ajouté, relevant toutefois qu'il n'était "pas surpris" par ce classement. Entre les blessures du début de saison et une nouvelle génération pas encore totalement mûre pour la Coupe du monde, la Suisse n'avait pas les armes pour faire mieux.
Le ski alpin helvétique a néanmoins sauvé les apparences cet hiver grâce à deux coureurs d'exception, Lara Gut et Beat Feuz. Il s'est aussi trouvé "une nouvelle star" en la personne de Wendy Holdener, tout en s'appuyant sur deux anciennes valeurs sûres, Carlo Janka et Fabienne Suter.
Ces cinq coureurs ont permis aux Suisses d'achever la saison avec 30 podiums, dont 11 victoires, soit le meilleur bilan depuis la saison 2009/2010 (35 podiums/13 succès). Pour la seule équipe féminine (23/8), il s'agit même du meilleur exercice depuis... 1988/1989 (24/37) et la grande époque des Vreni Schneider, Maria Walliser et autres Michela Figini.