Parti en premier, Josef Ferstl a créé la surprise lors du Super-G de Kitzbühel. L'Allemand devance Johan Clarey et Dominik Paris, alors que les Suisses ont été en retrait.
Mauro Caviezel n'est pas le nouveau leader du classement général du Super-G. Deuxième avant l'épreuve de Kitzbühel, le Grison avait l'occasion de dépasser Aksel Lund Svindal - forfait et qui a annoncé la fin de sa carrière après les Mondiaux d'Are - et de s'adjuger le dossard rouge au moins le temps d'une course. Problème: il n'était pas le seul sur les rangs, tant les écarts étaient serrés.
Et force est de constater que la prestation de Caviezel ne valait de toute façon pas une si belle distinction. Quatorzième, il n'a jamais été complètement dans le coup, à l'instar des Suisses (Marco Odermatt 15e, Thomas Tumler 16e, Gino Caviezel 26e, Gilles Roulin 28e). L'entrée dans la traverse qui précède le schuss final du Grison lui a notamment coûté cher. Bref, impossible de prétendre au podium.
Et encore moins à la victoire. Car celle-ci sied bien à Josef Ferstl. L'Allemand, parti avec le dossard numéro un, a été celui qui a le mieux maîtrisé la piste. S'il a eu beau jeu de souffler après le passage de chacun des favoris, son Super-G a été le plus propre de tous. Puisqu'il est difficile de viser la perfection sur les pistes de Kitzbühel, Ferstl est celui qui a fait le moins d'erreurs.
Eliminé, Beat Feuz a par exemple été trop large et s'est fait asseoir à l'entrée de la traverse. Rédhibitoire. D'autant plus que Ferstl a pris du temps à tout le monde ou presque sur les derniers hectomètres de course, lorsqu'il a fallu emmagasiner de la vitesse avant de couper la ligne. De quoi remporter la seconde épreuve de sa carrière, après le Super-G de Val Gardena en décembre 2017.
Haletante course au globe
Second, Johan Clarey a pourtant pu laisser croire au "hold-up", avec son dossard numéro 20. Mais des petites erreurs l'ont mené à échouer à huit centièmes de l'Allemand. Deux centièmes devant Dominik Paris, qui réussit bien son week-end autrichien, après sa victoire sur la descente vendredi.
Reste que le gagnant de la journée est probablement Vincent Kriechmayr (4e). Le vainqueur de la descente de Wengen est désormais le leader de la Coupe du monde de Super-G. C'est lui qui portera le dossard rouge lors de l'étape de Kvitfjell début mars. Mais la course au globe est plus relancée que jamais et se jouera assurément lors des finales de Soldeu. Car Kriechmayr ne compte que 3 unités d'avance sur son compatriote Matthias Mayer et 6 sur Paris. Haletant.