Ramon Zenhäusern a remporté le slalom d’Alta Badia. Le géant valaisan a devancé les Autrichiens Manuel Feller (à 0''08) et Marco Schwarz (à 0''12).
On l’imaginait très performant sur une piste avec un long plat final et Ramon Zenhäusern n’a pas déçu. Mais étonnamment, c’est plutôt sur le haut de la Gran Risa que le double mètre de Bürchen a fait la différence pour empocher son 4e succès en Coupe du monde, le deuxième en slalom après sa victoire à Kranjska Gora en 2019.
Lorsqu’il peut produire de la vitesse avec ses longs segments, le Haut-Valaisan est dur à stopper. Sur une piste qui a vite pris un coup de chaud, il fallait être solide pour conserver l’avantage acquis sur le premier parcours. Huitième «à la mi-temps», «RZ» a profité du temps de la pause publicitaire pour voir la piste légèrement mieux préparée et ainsi s’élancer avec un léger avantage.
La joie de Zenhäusern contraste avec la déception de Daniel Yule. Deuxième du premier tracé, le skieur du Val Ferret a reculé pour terminer 7e, juste devant Tanguy Nef. Encore au contact à dix secondes de la fin, Yule a cédé trente centièmes sur le bas sans véritablement comprendre comment. Il cherchera à se refaire à Madonna di Campiglio mardi soir dans une station où il est le double tenant du titre. Quant au Genevois, ce 8e rang constitue son deuxième meilleur résultat en carrière après sa 6e place à Madonna en début d’année et son 8e rang à Wengen.
Six Suisses dans les points
L’équipe de Suisse d’ailleurs a plutôt bien commencé sa saison avec six coureurs dans les points. Imprécis sur le premier tracé, Loïc Meillard a soigné certains maux lors de son second passage. Le Valaisan d’origine neuchâteloise a accroché le 13e rang. A l’aise en Coupe d’Europe, Luca Aerni est parvenu à appliquer la même médecine en Coupe du monde. Malgré son dossard 49, le Valaisan a obtenu une bonne 17e place.
Marc Rochat a inscrit des points pour la dixième fois de sa carrière. Mais le Vaudois aurait voulu faire mieux que le 29e rang. 27e au terme de la manche matinale, Rochat n’a pas pu produire le même ski sur son deuxième run.
A noter la contre-performance de Clément Noël, auteur d’une très grosse faute sur la première manche, qui n’a pas pu se qualifier pour le deuxième parcours. Mais les battus du jour auront l’occasion de se refaire mardi soir à l’occasion du slalom de Madonna di Campiglio sur une piste totalement différente.