Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Ski/Snowboard: notre sélection des nouveautés de l'hiver 2014/2015

Les premiers flocons sont tombés, il est grand temps de s'équiper pour la saison de glisse à venir. Petit tour d'horizon ni exhaustif, ni objectif, de quelques-unes des nouveautés incontournables de cet hiver.

12 déc. 2014, 13:53
Parmi les tendances fortes de cet hiver: on retrouve des skis très larges, mais de plus en plus légers pour pratiquer la freerando.

Ça y'est! La neige est arrivée. Enfin, il faudra encore plusieurs chutes successives pour que la plupart des stations alpines, pré-alpines et jurassiennes puissent enfin ouvrir leurs pistes. Pour l'heure, on se contente de la neige artificielle dans quelques destinations concentrées sur le Valais et les Grisons. 

Mais, psychologiquement, voir les sommets enneigés, ça donne envie de chausser ses lattes ou son snowboard. "Le Nouvelliste" vous propose une sélection des nouveautés incontournables de l'hiver 2014/2015.

SECURITE

Le sac sans gaz

En matière de sécurité, les sacs à dos à airbags s’imposent chaque année un peu plus dans la panoplie des freeriders et des randonneurs.  ABS et Snowpulse – racheté depuis par Mammut – étaient pionniers, mais de nombreuses marques s’y mettent.

Ses deux principaux handicaps, jusqu’ici, c’étaient – outre son prix élevé – d’une part les cartouches de gaz, du CO2, qui permettent de gonfler l’airbag et qu’il faut à chaque fois racheter (une centaine de francs l’unité pour les cartouches en acier, 200 à 250 francs pour le modèle en carbone). D’autre part, un poids relativement élevé pour un espace de rangement réduit. Un sac airbag pèse généralement près de 3 kilos, plus du double d’un sac à dos traditionnel.

Pour le gaz, c’est la marque américaine Black Diamond qui a peut-être trouvé la solution. Il faudra voir, sur le long terme, comment se comporte le système à batterie du nouveau Jetforce. C’est une pile lithium-ion qui actionne une mini-turbine pour gonfler l’airbag de 200 litres en 4 secondes. Il se dégonfle automatiquement après 3 minutes. Le but? Si vous êtes sous la neige, en se dégonflant, le coussin créera une poche d’air qui vous permettra de respirer en attendant les secours. La batterie, chargée à plein, permet jusqu’à 5 gonflages successifs, au cas où le destin devait s’acharner sur vous…

Petit hic, son prix devrait dépasser, en Suisse, les 1000 francs. On écrit «devrait», parce qu’il est pour l’heure introuvable. Début décembre, il n’était toujours pas en rayon et plusieurs spécialistes nous ont affirmé que, le système n’étant pas totalement au point, sa commercialisation pourrait être reportée d’une année.

Pour le poids, c’est Scott, la marque établie à Givisiez, dans le canton de Fribourg, qui remporte la palme de la plume. Son nouveau système Alpride ne pèse que 1240 grammes, pour un airbag de 150 litres qui se gonfle en 3 secondes. Intégré dans un sac de 20 litres, le tout ne pèse ainsi qu’un peu plus de 2 kilos. Son prix? Environ 750 francs.

 

Les casques connectés

Vous êtes un accro inconditionnel de votre téléphone portable? Julbo, le fabricant français de lunettes et de casques de ski a trouvé la parade: le casque connecté par bluetooth. Son modèle Symbios est équipé d’un micro et d’un écouteur. Sur simple pression d’un bouton, vous décrochez ou vous raccrochez. Il permet aussi d’écouter de la musique, évidemment. Le prix de l’hyperconnectivité maladive: 255 francs.

Chez les suédois de POC, le Skull Orbic Comp HI MIPS, c’est son petit nom, a reçu le prix «Gold Winner» du dernier ISPO, le salon international de la branche de la glisse qui se tient chaque début d’année à Munich. C’est un concentré de technologie qui, grâce à des capteurs, vous permet de savoir si votre casque a subi des déformations après un choc et de savoir s’il vous protège toujours correctement. Un simple bouton lumineux à l’arrière du casque, rouge ou vert, vous dit s’il faut le jeter aux oubliettes ou pas. Quant au système MIPS, il permet de réduire les chocs au cerveau lors des impacts. Le prix de la sécurité? 480 francs.

 

SNOWBOARD

"Les planches à neige" cèdent elles aussi aux sirènes de la randonnée, véritable lame de fond qui révolutionne le marché de la glisse depuis quelques années. Depuis deux ou trois hivers, les splitboards ont fait leur apparition sur nos pentes poudreuses. La planche se scinde en deux, les fixations se tournent et on colle des peaux de phoque sous la semelle pour grimper. L'aventure avait été tentée il y a plusieurs années avec un succès plutôt mitigé. 

Mais la technique semble désormais au point et la demande va en augmentant.

Cet hiver, la plupart des marques s'y sont mises, à l'instar de la petite firme suisse Jones, du nom de Jérémy Jones, légende du freeride, qui fabrique ses boards avec une autre légende du snowboard, le Vaudois Nidecker.

Petite dernière arrivée sur le marché, West, une marque 100% romande, lancée par Matt Rouiller, David Lambert et Michel Kropf, a elle aussi décliné sa board de freeride, la "Six Carro", en splitboard.

 

LES SKIS

La grosse tendance 2015, on l'a dit, c’est la freerando. Un condensé de freeride et de randonnée. On n’est pas dans la rando sportive, mais dans la rando qui permet d’aller chercher des pentes poudreuses. En ski-alpinisme, on vise la légèreté maximale dans les chaussures, les fixations et les skis. Le mouvement amorcé il y a 4 ans explose cette année: les spatules sont de plus en plus larges, mais aussi de plus en plus légères. On a du plaisir à la montée, mais surtout à la descente. «Les skis avec un rocker permettent à des gens qui n’ont pas un niveau extraordinaire de progresser plus rapidement sur piste, mais désormais aussi dans la poudreuse», explique Céline Mariéthoz, patronne du magasin Là-Haut, à Sion.

Chez Black Diamond, par exemple, le Convert Carbon, qui présente une largeur de 105 mm sous le patin, pèse moins de 3 kilos la paire pour un ski de 180 cm.

Chez Dynafit, le Denali, avec ses 99 mm sous le pied, pèsent moins de 2,8 kilos. K2 propose pour sa part un splendide Coomback, 104 mm sous le patin pour 177 cm de long, pour 3,2 kilos. Des noyaux bois ultralégers, mais très performants, permettent cette évolution.

A titre de comparaison, du côté du ski-alpinisme pur, la marque suisse Movement propose son modèle «Race Pro» avec 66 mm au patin et un poids total de 1340 grammes la paire.

 

LES FIXATIONS

Côté fixations, le système à inserts dont le brevet est tombé il y a quelques années, jusqu’ici développé par deux marques, Dynafit et Plum, contamine la marque suisse Diamir, l’un des leaders du marché. La Vipec 12 se targue d’avoir un meilleur système de déclenchement latéral avant et arrière que ses concurrentes, l’un des points noirs de ces fixations ultra-légères, à peine plus d’un kilo la paire. Et elle est également compatible avec toutes les chaussures à inserts du marché. Marker, l’un de poids lourds de la fixation, débarque avec la Kingpin, qui pourrait bien faire de l’ombre à Dynafit.  «Les inserts, c’est désormais 80% du marché», précise Céline Mariéthoz, «les problèmes de sécurité sont réglés. On n’a plus que les avantages: la skiabilité, la marche glissée et le poids.»

 

LES PEAUX

Sous le ski, les peaux évoluent aussi. Après l’arrivée des systèmes sans colle de la marque autrichienne Gecko, les autres marques s’y sont mises aussi, Colltex en tête. «On les plie dans le sac sans avoir à les coller sur un film plastique, c’est vraiment pratique», assure Céline Mariéthoz.

Les Atomic Rocker Skins s’adaptent au rocker des skis: la partie au sommet de la spatule est lisse et permet de mieux glisser en montée.

 

LES CHAUSSURES

On l’a dit, l’ISPO de Munich, c’est là où se dessinent les tendances des sports de glisse en Europe. On sait, une année à l’avance, ce qui va faire le buzz l’hiver suivant. L’édition 2015 aura lieu du 5 au 8 février. En 2014, plusieurs produits ont reçu des prix. Parmi ceux-ci, une chaussure de ski créée par une start-up fribourgeoise, Dahu Sports, fondée par Nicolas Frey.

Le concept est tout à fait révolutionnaire: on sépare carrément le chausson intérieur de la coque. Un exo-squelette rigide vient habiller une botte largement inspirée des boots de snowboard, pour un poids total inférieur à celui d’une chaussure classique, soit 2,3 kilos environ. On a donc le maintien d’une chaussure de ski traditionnelle, avec le confort de la pantoufle de snowboard. Y compris, ou surtout, pour l’après-ski.

Le projet est né en 2009, les premières chaussures ont été commercialisées l’hiver dernier, et, cette année, 6 modèles sont lancés sur le marché. Dahu Sports espère vendre entre 4 et 6000 paires en 2015. Comptez tout de même 690 francs pour l’entrée de gamme.

 

L’OVNI

Le NoBoarding débarque petit à petit chez nous. Quand on vous dit que les snowboarders veulent retrouver leurs racines et misent de plus en plus sur les petites marques avec une vraie philosophie, ici, on va encore plus loin. On fait de l’archéologie, comme les hommes des cavernes de la glisse qui ont pris leur planche de surf pour se lancer dans la poudreuse. Le NoBoard, c’est une simple planche de snowboard, sans fixations. Seul accessoire autorisé: des pads pour avoir un minimum d’adhérence sous les pieds.

Ça fait quelques années que les Américains sont dessus, il y a eu quelques timides incartades sur le Vieux Continent en 2008-9, mais cet hiver, ça commence à vraiment grenouiller en Europe. Attention, réservé aux dieux de la glisse!

 

LE TEXTILE

Pas de grosses révolutions cet hiver dans les vêtements. Si ce n’est que le système des trois couches, prisé des randonneurs, contamine le grand public. Dessous, c’est la laine qui s’impose. Après le mouton mérinos néo-zélandais ou le yak, on mélange désormais avec du synthétique ou de la soie pour accélérer le séchage et réduire les désagréments liés à la laine pure. Au milieu, la doudoune – en plumes ou en primaloft - est reine. Grosse avancée cette année, avec l’arrivée des doudounes imperméables. «On a des matériaux très légers et très fins qui permettent de garder la chaleur du corps et d’évacuer la transpiration.» Et on finit le sandwich avec un coupe-vent, de préférence en gore-tex.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias