Mais où s'arrêtera Kjetil Jansrud? Le Norvégien a confirmé son écrasante domination dans les disciplines de vitesse en remportant le super-G de Val Gardena (It).
En six courses consacrées à la vitesse depuis le début de la saison, Jansrud n'a jamais quitté le podium, s'imposant à quatre reprises et terminant deux fois au 2e rang. Un quasi sans faute aussi rare qu'impressionnant. Personne n'avait d'ailleurs réussi un tel 6 sur 6 en vitesse depuis l'Autrichien Franz Klammer lors de la saison 1974/1975.
Comme lors de ses premières victoires de l'hiver, Jansrud n'a laissé aucune chance à ses adversaires. Mêlant puissance et fluidité, à l'aise aussi bien dans les parties techniques que sur les secteurs de glisse, le champion olympique du super-G a relégué son dauphin Dominik Paris à 0''46. Un Italien qui brille également par sa régularité depuis le début de la saison - jamais hors du top 5 -, mais dont les performances sont éclipsées par le phénoménal Jansrud.
En s'imposant, le Norvégien a repris le large au classement général de la Coupe du monde, où il compte désormais 152 points d'avance sur Marcel Hirscher. L'Autrichien a toutefois l'occasion de virer en tête avant Noël, lui qui sera le favori des deux prochaines courses, dimanche en géant à Alta Badia et lundi en slalom à Madonna di Campiglio.
Côté suisse, le bilan de ce super-G a été à l'image de ce début de saison: correct mais sans plus. Meilleur représentant helvétique, Carlo Janka s'est classé au 6e rang, à seulement 14 centièmes du podium. Didier Défago (9e) et Sandro Viletta (11e) ont aussi intégré le top 15, prouvant qu'ils n'étaient plus très loin des avant-postes.
L'optimisme est notamment de mise pour Défago. Déjà dans le coup la veille en descente à Val Gardena (10e), le Valaisan arrivera bien lancé pour ses grands objectifs de la saison - la dernière de sa carrière -, soit les étapes de Wengen et Kitzbühel en janvier, puis les Mondiaux de Vail/Beaver Creek en février.
La seule véritable inquiétude dans le clan helvétique concerne Patrick Küng. Le Glaronais, qui était censé être le leader de cette équipe de Suisse, a été éliminé samedi, lui qui avait déjà connu le même sort à deux reprises au début du mois à Beaver Creek.