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Après 2020, les Masters de tennis pourraient ne plus être organisés à Londres

Les Masters de tennis pourraient ne plus se tenir à Londres après l'édition 2020. Le contrat entre l’ATP et la capitale du Royaume-Uni arrivera à son terme d’ici à deux ans. Si Londres s’est portée candidate à sa propre succession, les pays du Golfe de même que la Chine ont semble-t-il manifesté leur intérêt. Ce changement aurait un impact important sur le calendrier du circuit masculin.

14 nov. 2018, 11:57
Les Masters de tennis pourraient quitter la capitale du Royaume-Uni après 2020.

L’O2 Arena de Londres est un lieu parfait pour accueillir les Masters, avec les huit meilleurs joueurs de l’année. Le show fonctionne, le public vient en masse, mais ce n’est pas assez. En 2020, ce sera terminé.

Parfois, l’usage des superlatifs tend à être excessif et exagéré. Mais dans le cas des Masters ATP, qui se tiennent cette semaine pour la dixième fois consécutive à Londres, il se justifie amplement. Avec les jeux de lumières et de sons, les 17’800 spectateurs de l’O2 Arena sont souvent très bien servis par l’ambiance.

Entre les locaux passionnés de sport et les innombrables touristes du monde entier qui viennent en masse, Londres semble être l’endroit parfait pour un tel évènement. Et, au contraire de Wimbledon, les tickets sont aussi abordables pour qui n’est pas un VIP. Entre 250’256 (en 2011) et 263’560 (en 2014) spectateurs ont été rencensés chaque année depuis dix ans sur les huit jours de tournoi. Cette semaine, en trois jours, on en dénombre déjà près de 100’000.

Le pouvoir de l’argent

Pourtant, après 2020, cela devrait être terminé. Le contrat arrivera alors à son terme et l’ATP a décidé de lancer l’appel d’offres en vue du prochain hôte. Les candidats pouvaient soumettre leur dossier jusqu’au 2 novembre. Il se dit que plus de 20 villes ont manifesté leur intérêt, Londres y compris. Sauf qu’il manque un argument de poids à la candidature britannique: l’argent.

 

 

Au Proche-Orient et au Moyen-Orient, les millions sont garantis. Le circuit féminin le sait déjà: depuis 2008, les Masters ont eu lieu au Qatar, à Istanbul et à Singapour. Dès l’année prochaine, ils s’établiront pour dix ans à Shenzhen, la capitale économique chinoise. Et ce peu importe que, en Asie, les gradins soient peu garnis. Comme en football, les spectateurs représentent rarement un argument décisif en tennis.

Le 14 décembre prochain, l’ATP divulguera une short-list de candidats potentiels. On peut supposer que les pays du Golfe y seront bien représentés, au même titre que la Chine. Le tournoi, qui s’appelait alors Masters Cup, s’est tenu à quatre reprises à Shanghai (en 2002 et de 2005 à 2008), avant de s’établir à Londres. La ville chinoise accueille déjà un Masters 1000 et pourrait être candidate. Pékin est un concurrent plausible, étant donné que la capitale politique dispose depuis les Jeux olympiques 2008 d’infrastructures de tennis ultramodernes et qu’elle ne se contente sans doute pas du petit ATP 500 qu’elle organise actuellement.

Calendrier surchargé

Sportivement, tant la Chine que la Péninsule Arabique sont encore à la traîne. Zhang Ze, meilleur représentant chinois à l’ATP, pointe à la 225e place mondiale. Le Golfe, lui, ne dispose d’aucun élément dans les 1000 premiers. Financièrement, en revanche, ils jouent dans la cour des grands. Si l’un des deux devait remporter le gros lot, cela ne serait pas sans impact sur le calendrier du circuit masculin.

Un Masters 1000 comme celui de Paris-Bercy une semaine avant les «Finals» n’aurait probablement plus lieu d’être. Sans parler d’autres impondérables comme la nouvelle phase finale de la Coupe Davis. Celle-ci, mise en place conjointement par l’ITF et la société Kosmos du footballeur Gerard Piqué, devrait se terminer avant la fin novembre. Car, plus tard, cela n’intéresse pas les stars du tennis, même contre beaucoup d’argent. Et les Swiss Indoors de Bâle? La date traditionnelle à la fin du mois d’octobre deviendrait désuète pour ceux qui s’apprêteraient à disputer des Masters hors d’Europe.

Dans les semaines et les mois à venir, de nombreuses décisions capitales quant à l’avenir du tennis vont être prises. Le risque de fragmentation et de surcharge du calendrier est plus que jamais prégnant. D’autant plus avec la Laver Cup, un tournoi qui n’est organisé ni par l’ATP, ni par l’ITF et qui se jouera à Genève en septembre prochain. Le tout alors que le nombre de stars souvent blessées semble de plus en plus important. A Londres, Rafael Nadal et Juan Martin Del Potro manquent à l’appel. Autrement dit les deuxième et quatrième meilleurs joueurs mondiaux. La coupe semble déjà pleine.

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