La terre battue de Gstaad est à nouveau la terre des Espagnols. Pablo Andujar (ATP 71) a offert au tennis espagnol un... treizième titre dans l'Oberland bernois depuis 1990.
Le Valencien s'est imposé 6-3 7-5 devant Juan Monaco dans une finale du Crédit Agricole Suisse Open qui est passée entre les gouttes. Mené 4-1 puis 5-3 dans le second set, Andujar a exploité les errements de l'Argentin pour cueillir le troisième titre de sa carrière après son doublé à Casablanca en 2011 et 2012.
Avec ce succès, Andujar empoche un joli chèque de 77'315 euros et 250 points ATP qui vont lui permettre de figurer lundi aux alentours de la 45e place du classement mondial. "Les mots me manquent pour décrire l'émotion que je peux ressentir, avouait Palo Andujar. Ce n'est pas toutes les semaines que je cueille un titre".
Après avoir écarté ses deux compatriotes Marcel Granollers (ATP 28) et Fernando Verdasco (ATP 38) contre lesquels il n'avait pas vraiment les faveurs du pronostic, Pablo Andujar a pris son temps dans cette finale. La première balle de break fut pour son adversaire, mais le premier break pour lui, à 4-3 grâce à un retour gagnant en revers le long de la ligne.
Dans le second set, il a eu l'immense mérite de ne jamais baisser les bras malgré la domination de Monaco, avant de surgir tel un diable dans le "money time". Il doit aussi sa victoire à sa faculté de prendre très tôt la balle, pour prendre presque à tout moment l'ascendant dans l'échange.
Bilan positif
Avec une affluence de 36'000 spectateurs sur l'ensemble de la semaine malgré un temps maussade, le directeur du tournoi Jean-François Collet tire un bilan positif. Après une édition 2013 qui avait suscité un engouement extraordinaire avec la présence de Stan Wawrinka et le grand retour de Roger Federer, le public a malgré tout répondu présent.
Il n'est pas faux d'affirmer que la tradition de "monter" à Gstaad pour suivre cet Open perdurera. L'atout majeur du tournoi est bien sa tradition. Avec près de la moitié des quarante tournois ATP 250 qui se débattent dans des problèmes financiers, l'avenir du Crédit Agricole Suisse Open semble assuré même si ses infrastructures ne sont pas vraiment à la hauteur de l'événement. Mais comme la tradition, ce court central placé en plein milieu du village fait partie des charmes incomparables du tournoi.
"Nous avons eu la chance que les parties se déroulent normalement malgré des conditions météorologiques difficiles", s'est félicité Jean-François Collet. Le directeur a également tenu à relever les mérites du Valaisan Yann Marti, qui a su pleinement justifier sa wild-card (élimination en 8e de finale).
Jean-Français Collet espère aussi que Stan Wawrinka honorera en 2015 le contrat qui le lie toujours avec le tournoi. Il souhaite enfin que l'ATP acceptera la proposition du groupe de travail formé par les directeurs des tournois ATP 250 de modifier le mode de classement. Ils militent pour qu'il se base à nouveau sur les dix-huit meilleurs résultats tous tournois confondus. On rappellera que Stan Wawrinka n'aurait pas dû perdre avant... la finale pour que les points de Gstaad comptent dans son classement.