Pour la première fois de sa carrière, Novak Djokovic a cueilli trois victoires dans le round-robin. Après ses succès sur Jo-Wilfried Tsonga et Murray, le no 1 mondial s'est imposé 6-2 7-6 (8/6) devant Tomas Berdych. Une fois de plus victime de ses nerfs, le Tchèque a craqué dans le tie-break. Il a mené 6/3 avant de perdre les cinq derniers points du match. Le Tchèque peut désormais se concentrer sur la finale de la Coupe Davis le week-end prochain contre l'Espagne.
Nole à nouveau prêt au combat
Très inquiet la semaine dernière pour la santé de son père hospitalisé à Belgrade en raison d'un grave problème respiratoire, Novak Djokovic évolue à nouveau avec toute la sérénité voulue. «Les dernières nouvelles sont rassurantes. Il n'y a rien de plus important dans la vie que la santé de vos proches», explique Nole.
Novak Djokovic estime que Roger Federer est l'homme à battre ce week-end à la O2 Arena. «Il a gagné ici en 2010 et 2011. Il n'a pas lâché un set lors de ses deux premiers matches contre Tipsarevic et Ferrer, explique-t-il. Dans un tournoi aussi important, il est capable de jouer avec une constance remarquable».
Le Serbe peut, toutefois, compter sur ses extraordinaires qualités de battant pour renverser de nouvelles montagnes. Il a démontré encore une fois cette semaine toute sa faculté de se transcender quand il se retrouve le dos au mur. Il fut à deux points de la défaite mercredi contre Murray. Vendredi face à Berdych, il était sans doute le seul à penser que le tie-break du second set pouvait toujours lui sourire.
Tsonga très loin du compte
Condamné à s'imposer en deux sets devant Andy Murray pour se hisser dans le dernier carré, Jo-Wilfried Tsonga est resté loin du compte. Revenu dans la course à la qualification presque miraculeusement - il aurait été éliminé avant son troisième match si Berdych avait gagné un set contre Djokovic -, le Tricolore a livré un début de rencontre catastrophique. Il perdait ses deux premiers jeux de service en multipliant les erreurs en fond de court. Andy Murray n'a pas eu le temps d'avoir peur.
Cet échec sans appel à Londres contraste avec le discours tenus par le joueur et son coach Roger Rasheed. Les deux hommes estiment qu'une place dans le «Big Four» est un objectif réaliste. Mais comment un joueur incapable de battre cette année l'un des meilleurs mondiaux en douze rencontres peut-il trouver la clé du succès en 2013 ?
Avec la première place de Djokovic et la deuxième de Murray, Roger Federer sait ce qui l'attend dimanche. S'il gagne au moins un set samedi contre Juan Martin Del Potro, le Bâlois rencontrera Andy Murray. Dans le cas contraire, c'est Novak Djokovic qui se dressera sur sa route en demi-finale. Quel que soit le nom de son adversaire, une certitude est de mise: sa demi-finale vaudra le détour.