Roger Federer (no 2) devra venir à bout de Marin Cilic (no 14) samedi pour gagner le droit de disputer une septième finale à l'US Open. "Je m'attends un match difficile. Marin joue le meilleur tennis de sa carrière. Il y a désormais beaucoup moins de déchet dans son jeu", soulignait-il.
Sacré cinq fois consécutivement (2004-2008), finaliste malheureux en 2009 mais présent pour la première fois depuis 2011 dans le dernier carré à Flushing Meadows, Roger Federer a gagné les cinq duels livrés face au Croate en ne perdant que deux des treize sets qu'ils ont joués. Mais il a souffert lors de leur plus récent affrontement, remporté 7-6 6-7 6-4 le 7 août dernier en 8e de finale du Masters 1000 de Toronto.
"C'était un match marrant. J'avais manqué 8 balles de match au deuxième set (réd: 6 en fait)", se souvenait le Bâlois, qui avait eu besoin de 2h40' pour passer l'épaule. "Mais c'est exactement le genre de victoires dont j'avais besoin. Ce que j'ai vécu à Toronto m'a aidé à conquérir le titre à Cincinnati et à m'en sortir en quart de finale (réd: où il a dû écarter deux balles de match face à Gaël Monfils). Cela m'a donc permis de retrouver Marin."
Roger Federer estime que le fait d'avoir affronté Gaël Monfils constitue un avantage dans l'optique de cette demi-finale. "Marin va plutôt rester en fond de court et chercher à dicter son rythme. Mais pour le reste, les similitudes avec Gaël sont nombreuses: ils sont grands, possèdent un excellent service et sont de bons relanceurs", analysait-il.
Des conditions différentes
L'homme aux 17 titres du Grand Chelem devra par ailleurs s'adapter à des conditions de jeu auxquelles il n'est pas trop habitué depuis le début de cette tournée nord-américaine. Les demi-finales - et la finale - sont prévues en journée, alors qu'il a disputé 12 de ses 15 précédents matches en soirée. "Il est plus aisé de tenir son service mais plus difficile de relancer, car les conditions sont plus rapides en journée. Les balles volent plus", glissait-il.
"Heureusement, je me suis entraîné pendant la journée ici entre mes matches. L'entraînement de vendredi sera également important pour retrouver mes marques", poursuivait Roger Federer, qui ne va certainement pas se plaindre. C'est tout de même sur surface rapide qu'il s'exprime le mieux. Et son slice de revers sera d'autant plus redoutable face au géant Marin Cilic (1m98), qui peut s'attendre à souffrir dans une demi-finale dont il sera l'outsider.
Djokovic largement favori face à Nishikori
Un favori se dégage également dans la seconde demi-finale, et plus nettement d'ailleurs. On imagine en effet mal Kei Nishikori (no 10) surprendre un Novak Djokovic (no 1) impressionnant depuis le début de la quinzaine avec un seul set concédé, face à Andy Murray (no 8) en quart de finale. Le Japonais a en revanche déjà largement puisé dans ses réserves, avec un peu plus de 8h30' passées sur le court dans ses deux matches précédents.
Au bord de la rupture en quart de finale face à Stan Wawrinka, Kei Nishikori aura bien du mal à répondre au défi physique que ne manquera pas de lui imposer Novak Djokovic. Et le Serbe ne sous-estimera certainement pas le Nippon, qui était revenu à 1-1 dans leur face-à-face grâce à un succès obtenu en trois sets en demi-finale des Swiss Indoors de Bâle en 2011.