«Je ne savais même pas pour la place de no 2 mondial, assurait-il. J'essaie de me concentrer sur mon jeu, de bien jouer, d'enchaîner les victoires, ce que j'ai réussi à faire jusque-là. J'ai joué de mieux en mieux chaque jour.»
Vainqueur de six des neuf tournois qu'il a joués depuis sa demi-finale perdue à l'US Open 2011 face à Novak Djokovic, Roger Federer disputera sa 104e finale sur le circuit principal, la 32e dans un Masters 1000 et la cinquième à Madrid. Titré dans la capitale espagnole en 2006 - le tournoi se disputait alors en salle sur une surface dure - et en 2009 sur une terre battue traditionnelle, il y a échoué au stade ultime de la compétition en 2007 - en indoor - et en 2010.
S'il s'adjuge un 74e titre dimanche sur la terre battue bleue de Madrid, le Bâlois de 30 ans rejoindra par ailleurs Rafael Nadal, qu'il avait battu en finale de l'édition 2009 juste avant de triompher à Roland-Garros, au palmarès des Masters 1000. Il en est à 19 trophées dans cette catégorie depuis sa victoire fêtée à Indian Wells en mars.
Berdych tient la forme
Roger Federer partira favori face à Tomas Berdych (ATP 7), qu'il a battu à dix reprises en quatorze confrontations. Il a qui plus est nettement dominé le Tchèque lors de leurs deux duels livrés sur terre battue. Ces deux matches remontent cependant à la période où l'homme aux 16 titres du Grand Chelem régnait sur la planète tennis: il s'était imposé 6-2 6-1 à Hambourg en 2005, puis 6-3 6-2 6-3 une année plus tard à Roland-Garros.
«Berdych représente une grosse menace, soulignait Roger Federer. Je m'attends à des échanges brefs, des grosses frappes des deux côtés. J'espère pouvoir jouer un match propre sur mon service. Il peut vraiment imposer son jeu, en retour ou au service, et ça le rend difficile à jouer. Il m'a battu lors de deux matches très importants dans ma carrière, à Wimbledon (en quart de finale de l'édition 2010) et aux Jeux olympiques (en 2004, au 2e tour), et ces deux défaites sont très présentes dans mon esprit.»
Demi-finaliste à Monte-Carlo il y a quelques jours, Tomas Berdych a cependant lui aussi sorti le grand jeu à Madrid. Le Tchèque de 26 ans a concédé samedi ses deux premiers jeux de service de la semaine, ce qui ne l'a pas empêché de prendre le meilleur sur le no 11 mondial Juan Martin Del Potro (7-6 7-6). «Peu importe que je n'aie encore perdu aucun set, ça ne compte pas en finale. La chose positive, c'est que j'ai pu conserver de l'énergie cette semaine, et que je serai frais pour la finale», lâchait-il.
Tipsarevic dépassé
Roger Federer a néanmoins fait encore mieux dans ce domaine: Milos Raonic, qui ne s'était incliné que 4-6 7-5 7-6 au 2e tour, est le seul joueur à avoir signé un break face au Bâlois cette semaine. Samedi, Janko Tipsarevic n'a ainsi remporté que 12 points à la relance, dont 2 dans un premier set où il a profité de deux doubles fautes consécutives de son adversaire pour mener 0/30 dans le cinquième jeu alors qu'il venait de concéder son propre engagement !
«Bourreau» du no 1 mondial Novak Djokovic la veille, Janko Tipsarevic s'offrait son unique balle de break de l'après-midi dans le septième jeu de la seconde manche, mais manquait alors son attaque de revers. Roger Federer (25 coups gagnants et 13 fautes directes samedi), qui menait alors 4-2, préservait cet avantage jusqu'au bout. Il concluait la partie sur un service gagnant, après 67' d'une lutte inégale.