Roger Federer a, forcément, été assailli de questions sur la retraite d'Andy Roddick à l'issue de son match du 2e tour à l'US Open. "Je suis heureux pour Andy. Il a eu une carrière incroyable. Certains espéraient qu'elle soit plus belle, alors que d'autres pensaient qu'elle le serait moins", lâchait-il.
Le Bâlois a privé directement l'Américain de quatre titres supplémentaires en Grand Chelem après l'avoir battu trois fois en finale à Wimbledon (2004, 2005, 2009) ainsi qu'à une reprise au stade ultime de la compétition à New York (2006). Se sent-il mal à ce sujet ? "Tu as toujours des rivaux. De nombreux joueurs m'ont ainsi empêché de remporter plus de titres. C'est la dernière chose qui m'est venue à l'esprit quand il m'a annoncé qu'il arrêtait", rétorquait-il.
"Je suis sûr qu'il est fier de ce qu'il a réalisé sur le circuit, car il a accompli quasiment tout ce qu'il espérait. Oublions le fait qu'il n'a jamais gagné Wimbledon. Il a disputé trois finales à Londres. Il aurait dû conquérir ce titre. C'est d'ailleurs ce que je lui ai dit après la finale de 2009", expliquait Roger Federer, qui s'était alors imposé 16-14 au cinquième set. "Il aurait mérité ce titre. Dans mon esprit, il est un vainqueur de Wimbledon."
"Les joueurs de notre génération vont tomber comme des mouches dans les prochaines années. C'est triste. J'étais d'ailleurs triste quand Andy m'a annoncé sa décision. Cela signifie que l'an prochain, lors de l'Open d'Australie par exemple, il n'y aura plus d'Andy Roddick. A chaque fois que j'allais en Australie, il était aussi là. Ces moments vont me manquer. Mais c'est la vie, poursuivait le Bâlois. J'ai la chance d'avoir toujours été inspiré par les joueurs de ma génération, des précédentes et aussi des futures, et d'avoir joué si souvent des matches historiques. Tout cela me permet de continuer à aller de l'avant."