Roger Federer aborde l'US Open 2013 en confiance, malgré ses récents déboires physiques. "Je suis là pour tenter de gagner le titre, pas pour participer", affirmait la tête de série no 7 samedi après-midi en conférence de presse.
Le quintuple vainqueur du tournoi (2004-2008) assure que les douleurs au dos qui l'ont handicapé à Hambourg et à Gstaad ne sont plus qu'un mauvais souvenir. "Lorsque j'ai repris l'entraînement après quelques jours de pause, c'était sans arrière-pensée. Ce problème de dos n'était pas si grave. Je n'y pense désormais plus du tout, et peux me concentrer sur le tennis. J'ai pu finalement travailler comme je l'espérais, et je suis prêt. Je suis vraiment ravi que cela ait tourné de la sorte", soulignait-il.
"A un moment donné, j'avais sans cesse ce problème à l'esprit", notait-il. "Cela affectait ma façon de bouger. Je n'avais plus confiance en mes mouvements, ni en mon tennis. Je n'étais plus capable de me focaliser sur l'aspect +point après point+, alors que c'est nécessaire sur un court. Maintenant, je dois juste veiller à ce qu'un tel problème ne ressurgisse plus à l'avenir. Pour cela, je dois faire les bons exercices au bon moment. Je ne dois ni en faire trop, ni pas assez. Je dois trouver le juste milieu, et j'y parviens petit à petit."
"La forme est à nouveau là"
Le Bâlois de 32 ans ne fait pas non plus grand cas de sa chute au classement ATP, lui qui ne pointe qu'au 7e rang avant la quinzaine new-yorkaise. "Cela ne constitue pas une chute vertigineuse par rapport à la 4e place. Le classement est un élément secondaire. Je l'ai consulté pendant toute ma carrière. J'étais auparavant excité chaque lundi à l'idée de savoir si j'avais progressé ou non. Mais plus je vieillis, moins j'y suis attentif", lâchait-il.
"Le classement technique est le reflet des 365 jours précédents. Si je suis bien sur les plans mental et physique, je sais que je vaux mieux que ce 7e rang. Je sens que la forme est à nouveau là", poursuivait-il. "J'ai clairement envie de regagner des places. Je n'ai qu'un quart de finale à défendre (réd: soit 360 points), et j'espère bien pouvoir gagner quelques points."
Le déclic est-il venu de ce 8e de finale remporté 1-6 7-5 6-3 à Cincinnati face à Tommy Haas, qui avait pourtant mené 6-1 4-2 ? "Tous les matches sont utiles dans ces circonstances. Forcément encore plus quand tu dois te battre et que tu parviens à renverser la vapeur", répondait Roger Federer. "Tommy est presque un top 10, même si certains estiment qu'il est trop vieux à 35 ans. Il est capable d'évoluer à un très haut niveau, avec une très grande intensité, et j'avais vraiment besoin de gagner ce genre de matches sans avoir joué mon meilleur tennis."
Un quart qui fait déjà saliver
S'il entend retrouver un rang plus digne de son talent, l'homme aux 17 titres du Grand Chelem devra vraisemblablement prendre le meilleur sur Rafael Nadal (no 2), vainqueur coup sur coup des Masters 1000 de Montréal et Cincinnati, dès les quarts de finale. "Le fait de devoir affronter un joueur comme lui en quart ou en demi-finale ne change de toute façon pas grand-chose", glissait-il.
Roger Federer se disait tout de même très impressionné par les performances de son rival espagnol. "Quand il est revenu au jeu en février, certains pensaient qu'il n'allait jouer que sur terre battue. Ce qu'il a accompli sur les courts en dur est très impressionnant. Surtout qu'il l'a fait non seulement à Indian Wells, où les conditions de jeu sont plutôt lentes, mais aussi à Montréal et Cincinnati où la surface est plus rapide", analysait-il.
"J'espère bien pouvoir atteindre les quarts de finale. Mais je devrai prendre les matches les uns après les autres en me concentrant sur mon propre jeu. La passion est là. Je sens que je suis en mesure de gagner le titre", répétait-il. "Il sera en tout cas très important de bien commencer ce tournoi afin d'oublier Wimbledon (réd: où il avait été sorti au 2e tour), Hambourg et Gstaad, et de pouvoir ainsi me libérer", expliquait encore Roger Federer, qui disputera son 1er tour face à Grega Zemlja (ATP 61) au cours de la première "night session" dans la nuit de lundi à mardi (vers 4 heures du matin en Suisse).