Les choses très sérieuses vont enfin débuter mardi pour Roger Federer (no 3) à Roland-Garros. Le Bâlois a conclu une première semaine peut-être trop aisée à négocier sur le papier en battant difficilement (5-7 7-5 6-2 6-4) le "lucky loser" belge David Goffin (ATP 109) au 4e tour.
Roger Federer disputera son 32e quart de finale consécutif en Grand Chelem face au Tchèque Tomas Berdych (no 7) ou à l'Argentin Juan Martin Del Potro (no 9). Il abordera ce premier choc de la quinzaine sans match-référence, en ayant déjà lâché trois sets alors que Tobias Kamke (ATP 78) est l'adversaire le mieux classé qui se soit dressé sur sa route jusqu'ici. Pas de quoi se rassurer.
N'empêche que le Bâlois de 30 ans a (presque) toujours su élever son niveau de jeu lorsque cela devenait nécessaire, dans cette quinzaine comme dans l'ensemble de sa carrière d'ailleurs. Il affiche en outre un bilan largement favorable tant face à Tomas Berdych (11-4) que face à Juan Martin Del Potro (11-2).
Le match-piège
Le 8e de finale qui l'opposait à David Goffin était bien le match-piège que Roger Federer pouvait craindre. Repêché dans le tableau final alors qu'il avait échoué au 3e tour des qualifications, le Liégeois de 21 ans a livré le match de sa vie dans des conditions de jeu que n'apprécie pas le Bâlois (fraîcheur, vent). Il a bousculé son idole pendant près de deux heures grâce notamment à une excellente première balle de service et à des coups de fond de court très percutants.
David Goffin était cependant rattrapé par l'enjeu en fin de deuxième manche, alors qu'il s'était retrouvé à deux points du gain de ce set à 5-4 15/30 à la relance. Il commettait ainsi deux fautes directes consécutives à 5-5 pour offrir son premier break de la journée à Roger Federer, qui n'avait pas eu la moindre ouverture sur le service adverse jusque-là. C'est en commettant une double faute que le Belge concédait un deuxième break, dès le troisième jeu de la troisième manche. Remis en confiance par les baisses de régime de son adversaire, Roger Federer dominait nettement la suite des débats.