L'Ecossais s'est imposé 2-6 6-4 7-6 (7/1) après avoir écarté une balle de match à 5-4 30-40 sur son service dans la dernière manche. Sur cette balle de match, Ferrer a choisi d'arrêter de jouer pour demander un challenge après une accélération en coup droit de Murray qu'il avait pourtant remise. L'«oeil du faucon» donnait la balle bonne pour Murray qui allait enlever dix des onze derniers points de la rencontre.
Le choix du Valencien se comprend. Abandonné par ses forces, il voulait tant voir ce coup droit rebondir derrière la ligne... Sous la chaleur de Key Biscayne, les deux hommes sont allés au-delà de leurs limites. Ils furent tous deux victimes de crampes en fin de match. Le premier point du jeu décisif, gagné par Murray grâce à la bande alors qu'il était dans une situation désespérée, a également pesé très lourd.
A la recherche d'une victoire dans un Masters 1000 depuis son titre à Shanghaï en octobre 2011, Andy Murray a démontré qu'il était bien un athlète hors du commun. Ils sont rares les joueurs capables de gagner la bataille physique devant David Ferrer. Toutefois, sa trop grande passivité a failli lui jouer un mauvais tour. L'Ecossais avait choisi de laisser à Ferrer le soin de faire le jeu pour mieux le contrer. Auteur d'un début de match catastrophique - il a perdu les cinq premiers jeux de la partie -, Murray a longtemps redouté que ce choix tactique tourne au fiasco.