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Roland-Garros, l'extension tant attendue

Forcé de s'adapter aux nouvelles attentes des joueurs, du public mais également des médias, Roland-Garros se devait de faire peau neuve. Deux nouveaux courts et un toit rétractable sont au programme de ce vaste projet, qui a fait couler beaucoup d'encre.

05 juin 2017, 12:58
/ Màj. le 05 juin 2017 à 19:07
Un ramasseur de balle tient un parapluie pendant une interruption de jeu.

Alors que l'idée de délocaliser Roland-Garros hors de Paris avait suscité de vives réactions en 2011, la fédération française de tennis avait alors choisi de rénover le complexe actuel situé Porte d'Auteuil face à la nécessité d'étendre les infrastructures actuelles. Le choix du prestige et de la tradition donc. Mais un chantier gigantesque, que de nombreuses voix sont venues critiquer.

La construction d'un court semi-enterré dans le Jardin des Serres d'Auteuil, adjacent à l'enceinte actuelle de Roland-Garros, n'était pas du goût d'associations locales souhaitant préserver ce lieu, classé en partie monument historique. La bataille judiciaire dure depuis plusieurs années. Malgré une dernière opposition qui doit encore faire l'objet d'une décision de la cour d'appel, le chantier a enfin pu débuter en début d'année.

 

 

Une pression économique

Le fait qu'aucun court ne soit couvert rend les retransmissions télévisées aléatoires et dépendantes des conditions météos. Un luxe que l'organisation du tournoi ne pouvait plus s'offrir, quand on sait que les sommes en jeu sont colossales. Ainsi, le court Philippe Chatrier sera pourvu d'un toit rétractable à partir de l'édition 2020, si les délais sont respectés.

Une nouveauté qui s'est fait longuement attendre. Depuis plusieurs années, les critiques fusent envers l'organisation du tournoi. Les joueurs regrettent d'évoluer dans des conditions jugées dangereuses lorsque le terrain est mouillé. Un choix qui est malheureusement souvent dicté par des questions économiques.

Si les joueurs ont passé plus d'une heure effective sur le terrain, les billets sont remboursés à hauteur de 50%. Après deux heures de jeu, aucun remboursement n'intervient. En 2016, l'organisation avait décidé de stopper les joueurs après deux heures et 1 minute de jeu, dont une grande partie sous la pluie. Difficile de croire au hasard.

 

Un journée annulée en 2016

L'année dernière, une journée complète avait dû être annulée, au détriment de nombreux spectateurs repartis sans avoir vu un seul échange. Guy Forget, le Directeur du tournoi, s'était montré très critique face à cette situation.

«S'il y avait un toit, tout le monde aurait pu bosser aujourd'hui, des milliers de spectateurs auraient pu voir des matchs sur le Chatrier et des milliers d'autres, dehors, auraient pu regarder les écrans géants. Là, des gens sont venus des quatre coins de la France et sont repartis sans avoir rien vu. Je suis très contrarié, c'est le moins qu'on puisse dire», avait-t-il lâché devant la presse.

D'autres joueurs avaient, eux, décidé de traiter l'incident avec une pointe d'humour. À l'image de Tomas Berdych qui avait prié les organisateurs de l'Open d'Australie de faire livrer un toit à Paris dans les plus brefs délais.

 

 

Des étudiants de l'EPFL s'inspirent du nouveau Court des Serres

Sous la direction du Professeur Yves Weinand, le studio Ibois de l'Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne s'est penché sur le projet du nouveau Court des Serres à Roland-Garros. Dans le cadre de leur travail de Master, les étudiants du studio ont présenté un projet personnel du nouveau stade. Ils ont d'abord été reçus Porte d'Auteuil en avril dernier pour découvrir les lieux et l'état actuel des travaux. Marc Mimram, lui-même, architecte du chantier parisien, était ensuite présent pour la critique finale des projets la semaine dernière. Une belle reconnaissance pour ces aspirants architectes.

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