Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Tennis: comment Federer a donné tort à ceux qui l’envoyaient à la retraite

En se qualifiant pour le dernier carré des Masters 2018, Roger Federer s’est rapproché encore un peu plus d’un 100e titre en carrière. A 37 ans, celui dont beaucoup prédisaient déjà la fin en 2013 démontre que l’heure de la retraite n’a pas encore sonné.

16 nov. 2018, 16:44
/ Màj. le 16 nov. 2018 à 18:30
En lorgnant ce week-end sur un centième titre, Roger Federer, dont beaucoup prédisaient la fin en 2013 déjà, démontre que l'heure de la retraite n'a pas encore sonné.

On le dit trop vieux, trop usé. On dit qu’il doit lâcher prise, ne pas faire la saison de trop. Vu son âge, il aura toujours plus de difficultés à suivre la cadence qu’impose le circuit masculin. «Physiquement, je pense qu’il n’est plus capable à ce stade de surmonter les obstacles que constituent ces gars plus jeunes et qui ont plus faim», lâche John McEnroe dans les colonnes d’USA Today

Nous sommes fin 2013. L’immense Roger Federer vit une année compliquée, sans le moindre titre majeur à se mettre sous la dent. L’homme aux 17 titres du Grand Chelem vacille, il quitte le top 3 mondial pour la première fois en 10 ans. Saisissant la balle au rebond, bon nombre d’observateurs l’envoient à la retraite. 

Des conseils pour une sortie réussie

Le 12 novembre, et au lendemain de son élimination en demi-finales des Masters 2013, France Info lui prodigue par exemple une série de conseils pour réussir sa sortie. «S’arrêter pour voir grandir ses enfants», «éviter de faire un come-back ridicule, comme Björn Borg», «s’arrêter avant que le corps ne lâche, pas comme Andrea Agassi», «ne pas faire douze saisons de trop, comme Jimmy Connors.»

Il y a de l’idée, mais le «Maître» ne l’entend pas de cette oreille. Travailleur invétéré, il a encore soif de matchs, de titres, de tennis. Tout simplement. «J’ai l’intention de jouer encore de nombreuses années», confie-t-il à la Tribune de Genève

 

 

Un spectre de la retraite qui ne le lâche pas

Passant de la parole aux actes, Roger Federer remonte vers la lumière et le sommet du classement ATP entre 2014 et 2015. Il allège son calendrier et fixe ses priorités. Mais la disette de 2016, ses pépins physiques et son forfait à Roland Garros font à nouveau resurgir le spectre de la retraite. «Federer, le début de la fin?», titre Le Parisien.

Rebelotte en juillet 2017, dans les colonnes de Libération. «Leur temps est passé et ils sont les derniers à s’en rendre compte, tel un mari cocu jusqu’à qui l’information n’est pas parvenue», écrit l’écrivain et journaliste Mathieu Lindon, au sujet de Federer et Nadal. 

Reste que les résultats sont là. En 2017, Roger remporte notamment l’Open d’Australie et Wimbledon. Le tournoi de Melbourne s’offre une nouvelle fois à lui en 2018. A 37 ans, celui qu’on voyait déjà retraité il y a 5 ans affiche désormais 99 titres à son tableau de chasse, dont 20 Grands Chelems.

 

 

Fraîchement qualifié pour les demi-finales des Masters 2018, Federer pourrait pourquoi pas épingler une centième étoile à son palmarès dès ce week-end. Si elle approche inéluctablement, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour le Suisse. 
 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias