L'équipe de Suisse met la pression sur la République tchèque avant la demi-finale de FedCup. Mais l'absence de Belinda Bencic (WTA 10) ne doit pas altérer la réalité: la formation du capitaine Heinz Günthardt aura un coup à jouer samedi et dimanche à Lucerne face à une équipe privée de ses deux meilleures joueuses, Petra Kvitova (WTA 7) et Lucie Safarova (WTA 15). A condition de livrer de grands matches.
Joueuse la mieux classée présente ce week-end, Timea Bacsinszky (WTA 17) ne veut pas entendre parler de cette fameuse pression. Mais, avec son amour immodéré de la FedCup, elle finira forcément par la ressentir. La Vaudoise devra vraisemblablement gagner ses deux simples pour permettre à la Suisse de rêver à une deuxième finale de FedCup après celle perdue en 1998 face à l'Espagne. Il est en effet difficile d'imaginer que Viktorija Golubic (ou Martina Hingis) puisse prendre le meilleur sur Karolina Pliskova (WTA 18) samedi ou Barbora Strycova (WTA 33) dimanche.
Un test face à Strycova
Timea Bacsinszky l'a répété mercredi devant la presse: qu'elle soit no 1, 2, 3 ou 4 de l'équipe, son envie de bien faire a toujours été la même dans cette compétition. Et la Vaudoise a très rarement déçu, remportant trois points à deux reprises: en avril 2005 face à la Slovaquie au 1er tour du groupe mondial II, alors qu'elle n'avait pas encore fêté ses 16 ans, et surtout en avril 2015 en Pologne où la Suisse, alors déjà privée des services de Belinda Bencic, avait arraché sa promotion dans le groupe mondial I grâce à un succès dans le double décisif.
A la peine en début d'année après une préparation tronquée par sa blessure au genou gauche, Timea Bacsinszky a débarqué à Lucerne avec une confiance retrouvée grâce à son accession aux demi-finales à Miami où elle a battu deux membres du top 5 (Agnieszka Radwanska et Simona Halep). Elle devrait subir un test des plus intéressants dès vendredi face à Barbora Strycova, qui a remporté leurs trois précédents affrontements. Elle possède en revanche un léger ascendant psychologique sur Karolina Pliskova, qu'elle a battue à deux reprises en deux duels.
Viktorija Golubic (23 ans) n'aura selon l'expression consacrée rien à perdre sur le Rebound Ace de la Messe lucernoise, où elle vivra son baptême du feu en simple dans cette compétition. La Zurichoise est en confiance, après avoir fêté la semaine dernière à Katowice le troisième succès de sa carrière sur le circuit WTA. Sera-ce suffisant pour rivaliser avec un ex no 7 mondial - Karolina Pliskova - ou avec une joueuse très expérimentée - Barbora Strycova a 30 ans -, qui plus est sur une surface plus rapide que les Tchèques ne le redoutaient?