L'aventure à Doha s'est arrêtée à la hauteur des quarts de finale pour Stan Wawrinka. Le Vaudois s'est incliné 6-4 6-4 devant Roberto Bautista Agut (ATP 24) pour être privé d'une rencontre de gala vendredi contre le no 1 mondial Novak Djokovic.
Face à un adversaire qui lui a ravi son engagement d'entrée dans les deux sets et qui a donné parfois le sentiment d'être un véritable mur, Stan Wawrinka fut à la fois tout près de renverser la vapeur et très loin du compte. Il a, ainsi, bénéficié à 4-5 0-40 de trois balles de break - ses premières de la journée - à l'instant même où le Catalan a servi pour le gain de la rencontre. Le Vaudois ne peut nourrir qu'un seul regret, sur la troisième à 30-40 avec ce retour en coup droit sur une seconde balle qui a trouvé le couloir.
"Bautista Agut fut le plus agressif sur le court, reconnaît Stan Wawrinka pour admettre que le Catalan n'a rien volé. Je n'ai pas suffisamment bien servi pour le bousculer. Il faut dire que Bautista Agut joue toujours remarquablement bien en début d'année." Il a, en effet, gagné trois de ses huit titres en janvier. Mais celui qui fut classé 13e mondial en octobre 2017 ne tient pas la distance en raison sans doute d'une programmation sans doute trop "généreuse".
L'occasion manquée
Malgré cette élimination en quart de finale, Stan Wawrinka tire un bilan positif de ce crochet à Doha sur la route de Melbourne. Avec toutefois un petit bémol: cette occasion manquée de croiser le fer avec Novak Djokovic lequel, avec ses succès en trois sets contre Marton Fuscovics et Nikolos Basilashvili et les heures supplémentaires imposées par le double qu'il dispute avec son frère Marko, a déjà épuisé quelques réserves au Qatar.
"J'ai joué trois matches en trois jours sans éprouver la moindre gêne sur le plan physique, dit-il. Je suis satisfait de l'intensité mise lors de ces trois rencontres. Mais il reste plein de choses à travailler d'ici les trois coups de l'Open d'Australie. Je dois encore progresser dans le jeu, dans le physique aussi."
Stan Wawrinka aura une grosse semaine devant lui pour mettre un point final à sa préparation. Avec son succès sur Karen Khachanov mardi à Doha, le Vaudois a lancé un signal clair. Il sera, pour les trente-deux têtes de série de l'Open d'Australie, le pire adversaire qu'ils pourraient affronter au premier tour. Un homme qui a déjà gagné le titre à Melbourne (ndlr: en 2014). Un homme qui revient de nulle part. Un homme, surtout, qui a "faim".