Un coup droit dans le filet et une double faute sur les deux premiers points de la partie, mais une victoire 6-3 7-5 en 67' au final: Roger Federer a livré, une fois encore, une performance contrastée à Bâle.
Victorieux 6-3 7-5 d'un Jan-Lennard Struff (ATP 52) bien trop "généreux" avec ses frappes de mule, Roger Federer n'a pas levé tous les doutes lors de ce huitième de finale. Après un premier match laborieux mardi contre Filip Krajinovic, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem n'a pas pleinement rassuré. Son début de match catastrophique aurait pu lui coûté très cher si son adversaire avait témoigné de la rigueur voulue.
A 3-1 15-30, on était ainsi plus proche d'un double break en faveur de l'Allemand que d'une "remontada" du Bâlois. La présence du docteur Roland Biedert dans son box, l'homme qui l'avait remis sur pied presque de manière miraculeuse avant la finale de la Coupe Davis contre la France en 2014, nourrit encore plus la rumeur qui prétend que Roger Federer souffre toujours de sa main. Mais le Bâlois affirme depuis dimanche qu'il n'a plus mal. "Le doc est un ami. C'est pourquoi il prend place naturellement dans mon box, souligne Roger Federer. Je vais bien. Ma main va bien, mon dos aussi."
Déjà dans les cordes après un petit quart d'heure de match, Roger Federer exploitait deux doubles fautes de l'Allemand pour recoller au score. Sur sa lancée, il signait un nouveau break pour enlever 6-3 ce premier set si mal parti. Le second s'est joué à 5-5. A "deuce", Jan-Lennard Struff commettait deux doubles fautes consécutives pour offrir le break sur le plateau à un adversaire tout heureux d'éviter un jeu décisif de tous les dangers. Roger Federer pouvait ainsi s'imposer en seulement 67 minutes pour cueillir une soixante-huitième victoire dans "son" tournoi, la dix-septième de rang.
Il convient donc d'attendre le quart de finale pour se faire une idée plus précise du niveau de jeu du tenant du titre. "Je suis pleinement conscient de n'avoir pas livré deux très grands matches lors de mes deux premiers tours, concède-t-il. Mais je demeure confiant."
Simon pour s'évaluer
Ce quart de finale l'opposera à Gilles Simon (ATP 32), l'homme qui vous oblige presque à chaque fois à jouer un coup de plus. Même s'il reste sur six victoires de rang devant le "Mousquetaire" qui ne l'a plus battu depuis dix ans - c'était au Masters 2008 de Shanghaï -, la méfiance sera de mise. Titré le mois dernier à Metz où l'on joue également en indoor, Gilles Simon est en passe de retrouver un nouveau souffle. Qui peut, pourquoi pas, le porter jusqu'à la prochaine finale de Coupe Davis contre la Croatie. Un succès vendredi face à Roger Federer amènera très certainement son capitaine Yannick Noah à réfléchir à la question.
"Je suis content de l'affronter à nouveau. Notre dernier match remonte à Wimbledon 2015, rappelle Roger Federer. Gilles sait parfaitement gérer les longs échanges. Pour s'en sortir contre lui, il faut prendre des risques, jouer davantage avant-arrière que gauche-droite." Le Bâlois sait surtout que ce quart de finale lui permettra de parfaitement se jauger. "Contre Struff, il est difficile de pouvoir s'évaluer, dit-il. Les points se sont joués trop rapidement."