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10'000 personnes aidées pour surendettement

En 2011, les services cantonaux de désendettement membres de l'association Dettes Conseils Suisse (DCS) ont soutenu 4482 ménages, soit près de 10'000 personnes.

06 nov. 2012, 18:20
Plus de 63% des ménages expliquent leur surendettement par des difficultés de gestion administrative et financière.

En 2011, les services cantonaux de désendettement membres de l'association Dettes Conseils Suisse (DCS) ont soutenu 4482 ménages, soit près de 10'000 personnes.

Le total des dettes gérées dépasse 288 millions de francs, soit une créance moyenne de 64'373 francs par ménage.
 
L'augmentation n'est que légère par rapport à l'année précédente: 1,7% ou 77 ménages, écrit mardi DCS. Déjà importants, ces chiffres représenteraient toutefois moins de 5% des personnes endettées en Suisse, si l'on tient compte de l'enquête de 2008 de l'Office fédéral de la statistique (OFS): 570'000 personnes vivaient alors avec des dépassements de comptes et des arriérés de paiements critiques.
 
Selon l'OFS, les personnes les plus touchées étaient les étrangers, les personnes n'ayant suivi au mieux que l'école obligatoire, les ménages avec enfants ou/et les ménages ayant un revenu mensuel de moins de 3'357 francs.
 
Autre profil
 
La statistique 2011 de DCS dévoile un autre profil: l'utilisateur type de ses services est un homme suisse, célibataire, avec un cursus scolaire allant jusqu'au CFC ou à la maturité, âgé de 31 à 50 ans et disposant d'un revenu moyen de 4'536 francs. Les hommes sont 54% à consulter, les femmes 46%.
 
Pour DCS, ceci est la preuve que le surendettement est un risque qui n'épargne plus aucun parcours de vie. Plus de 63% des ménages expliquent leur surendettement par des difficultés de gestion administrative et financière. Baisse de salaire ou chômage arrivent en 2e position, suivis de maladie/invalidité/accident/dépendance, puis d'une dissolution du ménage.
 
Trois ans de "galère"
 
Plusieurs types de dettes guettent les ménages. Il s'agit principalement d'emprunts hypothécaires, loyers, dettes commerciales et autres dettes (26%). Les arriérés d'impôts représentent 24%, ceux auprès des caisses maladie 14%. En moyenne, les personnes restent surendettées pendant trois ans avant d'appeler au secours.
 
Face à l'importance du problème, DCS revendique davantage de moyens publics pour la prévention et l'offre de conseils. A but non lucratif, les services membres de DCS ont des capacités limitées, souligne l'association. En 2011, les 37 membres de Dettes Conseils Suisse disposaient de 74 postes de travail à temps plein.
 
Si toutes les personnes présentant un risque d'endettement consultaient rapidement et non pas après trois ans, chacun des collaborateurs de DCS serait en charge de près de 10'000 personnes: une tâche impossible.
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