Votre publicité ici avec IMPACT_medias

10 km/h de trop, c'est beaucoup trop

Une nouvelle étude de l'Association transport et environnement démontre qu'un dépassement de vitesse de 10 km/h peut avoir des conséquences dramatiques.

05 juil. 2012, 10:00
Un léger dépassement de vitesse peut faire chuter drastiquement les chances de survie en cas d'accident.

Beaucoup d'automobilistes pensent que les légers dépassements de vitesse sont des infractions sans importance. A tort, selon l'Association transport et environnement (ATE): un piéton renversé par une voiture à 40 km/h plutôt qu'à 50 km/h a deux fois plus de chances de survie.

Pour sensibiliser les automobilistes à l'importance du respect des limitations de vitesse, l'ATE a lancé jeudi sa nouvelle campagne intitulée "10 de trop, c'est beaucoup trop". Celle-ci s'inscrit dans la campagne générale du bureau de prévention des accidents "Slow down, take it easy".

Le débat sur les excès de vitesse est dominé par la question des chauffards. Ce problème ne constitue cependant que la pointe de l'iceberg, écrit l'ATE. Bien davantage d'accidents sont dus à des automobilistes qui sous-estiment le danger potentiel des petits dépassements de vitesse.

Un sur cinq roule trop vite

Des études montrent qu'en Suisse, un automobiliste sur cinq roule trop vite en localité. Ces personnes ne traversent pas les villes ou villages à 100 km/h, précise la présidente de l'ATE Franziska Teuscher dans la version écrite de son discours. Elles roulent "normalement", respectent plus ou moins les limitations de vitesse, mais ont tendance à les interpréter un peu largement.

Si un enfant traverse soudainement la route 25 mètres devant une voiture, celle-ci peut éviter une collision en roulant à 40 km/h. A 50 km/h, un choc ne peut être évité, mais les chances de survie de l'enfant sont encore de 70%. A une vitesse de seulement 10 km/de plus, soit 60 km/h, ses chances de survie chutent à 10%.

Perte de temps minime

C'est principalement parce qu'ils sont pressés que les conducteurs roulent trop vite. Or une étude mandatée par l'ATE montre qu'un style de conduite offensif ne permet guère de gagner du temps. L'objectif était de démontrer les effets produits par deux styles de conduite, offensif (autant que possible à 50 km/h) et défensif (maximum 40 km/h).

Il est apparu qu'en localité pendant les heures de pointe, un conducteur défensif ne perd que 9 secondes par kilomètre par rapport à un conducteur offensif. Conclusion: dans les localités ou les villes, il ne sert à rien de presser sur l'accélérateur.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias