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17 ans de prison pour un père ayant tué sa fille

Le père de famille pakistanais qui avait tué sa fille de 16 ans en 2010 a été condamné à 17 ans de prison mardi à Zurich.

18 avr. 2012, 06:46
Il s'agit d'un crime cruel, sournois et égoïste et indéniablement d'un assassinat, a estimé le procureur M. Krättli.

L'homme qui a tué sa fille à coups de hache le 10 mai 2010 à Zurich a été condamné mardi à 17 ans de réclusion par le tribunal de district de Zurich. Il a été reconnu coupable d'assassinat.

Le procureur avait requis une peine de 20 ans de réclusion pour assassinat. La défense avait plaidé le crime passionnel et une peine de quatre ans et demi de prison.

En vain, l'avocat du prévenu a écarté l'idée qu'il s'agisse d'un crime d'honneur comme le procureur a voulu le démontrer. Le soir du drame, la fille était agressive et le père l'a priée de ne pas quitter le domicile familiale.

Le père a "pété les plombs" lorsque la fille lui a dit qu'elle gagnerait sa vie en se prostituant. Homme totalement inoffensif, normalement, le père a saisi une hache et frappé sa fille. Le rapport psychiatrique parle de crime passionnel, selon l'avocat.

Dix-neuf coups de hache

Le père de famille pakistanais, âgé aujourd'hui de 53 ans, avait tué sa fille de 16 ans de 19 coups de hache dans l'appartement familial. Lors de l'audience, il a fait valoir son droit de refuser de répondre aux questions.

Dans son réquisitoire, le procureur Ulrich Krättli a décrit comment le prévenu avait déjà tenté de mettre fin aux jours de sa fille moins d'un moins avant l'assassinat. Le 20 avril, après une forte dispute, l'homme aurait poussé l'adolescente dans la baignoire, fait couler de l'eau et tenté d'y jeter un sèche-cheveux.

La jeune fille a pu s'enfuir et trouver refuge chez une amie. Elle n'était plus rentrée chez elle jusqu'au jour de sa mort. Cet épisode a été révélé lors de l'enquête. Le prévenu a nié ces accusations.

Massacre

Le 10 mai, les parents sont convoqués par la police pour venir chercher leur fille qui avait été arrêtée pour vol dans un magasin. Une fois à la maison, elle commence à rassembler ses affaires pour quitter définitivement le foyer familial.

Le père a voulu empêcher sa fille de partir "par tous les moyens", a déclaré M. Krättli. Sa "fille préférée" ne devait pas quitter le domicile. Les autres enfants ayant aussi de nombreux problèmes, le prévenu n'a pas supporté que sa fille fasse son propre chemin.

Il s'agit d'un crime cruel, sournois et égoïste et indéniablement d'un assassinat, a estimé M. Krättli. Le prévenu a éliminé et massacré sa fille.

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