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1er août: les élus fédéraux recevront du vin

Les parlementaires et les élus fédéraux recevront chacun deux bouteilles de vin suisse pour le 1er août. Entre dégustation, promotion, et corruption, des cadeaux qui promettent de faire des vagues.

24 juil. 2012, 16:04
Parlement fédéral

Parlementaires et conseillers fédéraux recevront chacun pour le 1er août deux bouteilles de crû suisse. Les professionnels du vin entendent ainsi les sensibiliser à leur effort de promotion. Reste à savoir combien d'élus trinqueront et combien crieront à la corruption.

Par cette campagne, Swiss Wine Promotion entend attirer l'attention du monde politique sur les problèmes rencontrés avec la concurrence étrangère mais aussi sur la grande qualité des crûs helvétique. Tel conseiller national valaisan pourra ainsi (re)découvrir le gamaret genevois ou tel conseiller aux Etat grison l'oeil-de-perdrix neuchâtelois, note l'association faîtière mardi dans un communiqué.

Et d'assurer que l'argent versé par la Confédération pour cofinancer la promotion des vins ne sera pas utilisé. Le financement de cette opération de séduction est totalement prise en charge par les vigneronnes et vignerons suisses.

Pas de registre

Chacun aura loisir d'apprécier le geste comme il l'entend. Jusqu'ici, le Parlement a refusé de faire la transparence complète sur les cadeaux offerts aux parlementaires. Il a ainsi refusé en 2008 d'en élaborer un registre public.

L'idée était soumise par le conseiller national Carlo Sommaruga (PS/GE). "La pratique de ces petits avantages pollue le débat parlementaire et peut amener à des modifications de prise de position", avait-il alors fait valoir, tout en soulignant qu'il ne s'agirait pas pour autant d'interdire les cadeaux.

En vain. L'exercice aurait été trop compliqué vu la difficulté de tracer une frontière claire entre cadeaux, prestations et honoraires convenus, d'autant que la plupart des députés ne sont pas des politiciens professionnels, avait fait valoir la majorité.

Cadeaux modestes permis

Et de rappeler que les avantages de faible importance et qui sont conformes aux usages sociaux ne sont pas considérés comme indus. Ils ne tombent sous le coup du code pénal que s'ils dépassent un montant de plusieurs centaines de francs.

La question de la transparence revient toutefois sur le tapis. L'initiative populaire lancée par Lukas Reimann (UDC/SG) exige, entre autres, des élus fédéraux qu'ils indiquent chaque année le montant et l'origine des cadeaux reçus en lien avec leur mandat.

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