En 2015, 22 personnes ont été considérées par le Service de renseignement de la Confédération (SRC) comme un risque possible pour la sécurité de la Suisse. La grande majorité avaient un lien avec le terrorisme islamique et le conflit en Syrie.
La NZZ am Sonntag a décortiqué ces chiffres, tirés du rapport de gestion du Conseil fédéral publié récemment. Ces personnes sont tombées dans les filets du SRC parce que celui-ci, en lien avec des demandes déposées, a examiné si ces personnes pouvaient représenter une menace pour la sécurité intérieure.
Selon le rapport, neuf de ces individus ont déposé une demande d'asile, deux étaient candidats à la naturalisation et quatre souhaitaient faire prolonger leur permis de séjour. Cinq autres personnes ont fait une demande de visa et deux une demande d'accréditation pour des diplomates ou des fonctionnaires internationaux.
Pour ces 22 demandes, le SRC a émis d'importantes réserves en matière de sécurité, a dit Carolina Bohren, porte-parole du SRC, interrogée par l'ats. "Mais nous ne faisons qu'une recommandation au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM)". Il incombe ensuite au SEM d'approuver les demandes, ou de les refuser, comme recommandé par le SRC.
Plus de deux millions de contrôles
L'année passée, le SRC a contrôlé au total plus de deux millions de personnes sous l'angle d'une mise en danger de la sécurité intérieure. Ces contrôles concernaient 730'000 demandes de visa, 50'000 candidatures à la naturalisation, 4900 demandes d'asile et 6600 autres étrangers.
Le reste, soit la majorité (1,29 million de contrôles), sont des passagers d'avions. Le nombre de ces contrôles a nettement augmenté, puisqu'il n'était que de 350'000 en 2011.