L'accusé fera recours auprès de la Cour suprême du canton de Berne, a indiqué le greffier du Tribunal, Steve Calegari. Agé de 52 ans, l'accusé est resté impassible lors de la lecture du jugement par le président Jean-Mario Gfeller.
Cet homme a été reconnu coupable de trois viols sur deux femmes, de contraintes sexuelles, d'abus sexuels sur sa fillette, ainsi que de pornographie dure, a précisé le greffier. L'internement à vie a été prononcé aussi en raison du risque élevé de récidive.
Le tribunal a estimé qu'il n'y avait aucune lueur d'espoir. Le parcours de cet homme, déjà condamné, a pesé dans la décision de la justice bernoise.
Cette sanction, la plus sévère prévue par le code pénal suisse, a été prononcée deux jours après le jugement de l'assassin de Lucie qui a échappé à l'internement à vie.
Expertises unanimes
Dans le cas du procès à Moutier, les deux expertises s'accordent à reconnaître le risque très élevé de récidive et le danger que cela fait courir à la société, a souligné le greffier. Pour les experts, l'accusé souffre d'une pathologie complexe et ne peut ressentir aucune empathie.
Lors de son réquisitoire mercredi, le procureur a requis une peine de 9 ans de prison assortie de l'internement à vie. Pour justifier cette peine, le représentant du Ministère public avait rappelé que le prévenu avait déjà été condamné pour des faits similaires. La défense a, elle, dressé le portrait d'un homme accusé à tort.