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Accident de kart d’une collégienne à Rennaz: les quatre co-accusés ont tous été acquittés

Sept ans après un dramatique accident de kart qui avait défiguré une collégienne valaisanne au «Fun Planet» de Rennaz, en 2013, les quatre co-accusés ont tous été acquittés lundi soir à Vevey.

16 juin 2020, 10:22
Les quatre co-accusés jugés pour un accident de kart à Rennaz (VD) ont été acquittés (archives).

Quatre employés et ex-employés du centre de loisirs «Fun Planet» de Rennaz (VD) ont été acquittés lundi soir à Vevey par le Tribunal de police de l’Est vaudois. Ils étaient jugés dans le cadre d’un accident de kart ayant défiguré une collégienne valaisanne de 14 ans.

Ce dramatique accident était survenu le 18 juin 2013 lors d’une sortie scolaire. Les deux exploitants, le responsable technique de piste et le technicien, de respectivement 47, 46, 49 et 50 ans, étaient prévenus de lésions corporelles graves par négligence.

Lundi après-midi, les cinq avocats des diverses parties ont plaidé durant de longues heures en l’absence de la procureure Myriam Bourquin. Extrêmement critiquée dans ce dossier, la représentante du Ministère public avait de son côté requis par écrit dans son acte d’accusation des peines de 120 ou 180 jours-amende avec sursis de deux ans.

Les avocats de la défense, qui avaient plaidé l’acquittement général, ont donc été entendus contrairement à Me Stéphane Riand, défenseur de la victime. Le médiatique avocat valaisan avait quant à lui mis en avant les «graves négligences» des prévenus en matière de sécurité.

«Concours de circonstances»

Le procès a finalement été mené dans les temps: l’affaire allait être prescrite ce jeudi 18 juin, sept années jour pour jour après les faits. La présidente Sandrine Osojnak a estimé notamment que les karts et plots de sécurité utilisés n’étaient pas en cause car parmi les meilleurs du marché et également utilisés dans les kartings de Bulle (FR) et de Brigue (VS).

Contrairement à ce qui était écrit dans l’acte d’accusation, elle a aussi estimé que les accusés avaient bien procédé à des améliorations du parcours suite à un accident similaire survenu en mai 2012, lequel avait provoqué d’importantes lésions au cou de la conductrice du véhicule. La présidente estime donc au final que cet accident relève du «concours de circonstances».

Toujours selon Matin.ch, la décision de Mme Osojnak a provoqué les larmes et l’incompréhension de la plaignante, aujourd’hui âgée de 21 ans, à qui elle a étonnamment «adressé les excuses de l’Etat de Vaud». La jeune femme peut toutefois encore espérer obtenir réparation financière au civil.

L’accident avait valu à cette future assistante dentaire de subir de multiples opérations chirurgicales, de traverser une dépression et d’être contrainte à renoncer à son rêve de devenir sage-femme.

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