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Ada Marra succède à Géraldine Savary à la vice-présidence du Parti socialiste suisse

La conseillère nationale vaudoise Ada Marra a été élue dimanche à la vice-présidence du Parti socialiste au deuxième jour du congrès du PS à Windisch (AG). Elle succède à la conseillère aux Etats Géraldine Savary, démissionnaire.

02 déc. 2018, 10:16
/ Màj. le 02 déc. 2018 à 15:29
La conseillère nationale vaudoise Ada Marra a été élue dimanche à la vice-présidence du Parti socialiste au deuxième jour du congrès du PS à Windisch (AG)

Géraldine Savary avait annoncé son retrait le 6 novembre dernier, après la polémique provoquée par ses liens avec le milliardaire Frederik Paulsen. La conseillère aux Etats vaudoise renonce aussi à se représenter à Berne lors des fédérales d'octobre 2019, comme elle l'a répété lors du congrès.

 

 

Revenant au coeur du combat politique à moins d'une année des fédérales, les socialistes se positionnent en lançant une initiative pour l'allègement des primes maladie. Le texte, intitulé "10% du revenu pour les primes d'assurance-maladie, c'est assez!", a été adopté à l'unanimité par les 450 délégués.

Du concret

"C'est une promesse concrète et nous allons mener notre campagne avec cela", a dit Christian Levrat. En vue des élections, ce dernier a appelé samedi à permettre "aux forces progressistes de reprendre la majorité dans ce pays".

Le début de la récolte de signatures est prévu pour le printemps 2019. Le modèle s'inspire du canton de Vaud, où un plafonnement des primes a été introduit en septembre dernier.

Le PS tente de faire passer cette idée dans d'autres cantons à l'aide d'initiatives, sans succès jusqu'ici. Il a enregistré deux revers à Bâle-Campagne et en Argovie. A Genève, une initiative a été déposée en mars dernier.

Menace de référendum contre l'accord-cadre avec l'UE

Les relations avec l'Europe ont aussi mobilisé le parti à la rose. Christian Levrat s'est prononcé samedi contre un accord-cadre avec l'Union européenne qui se ferait au détriment des travailleurs. Ceux qui sont prêts à sacrifier les mesures de protection salariales pour conclure un accord-cadre hypothétique sont des "têtes brûlées". Si cela se révélait nécessaire, le PS lancerait un référendum, a-t-il menacé.

Au sujet de l'accord-cadre, le président de la Confédération Alain Berset a rappelé samedi que les négociations étaient encore en cours. Il a souligné que tout le monde veut des relations solides avec l'UE et que tous les pays ne sont pas simplement des concurrents, mais aussi des partenaires.

Nouveau programme économique

Le congrès a aussi été l'occasion d'adopter le nouveau programme économique socialiste. Après de longues délibérations, les délégués l'ont approuvé samedi à une large majorité. Le PS est la seule force capable de freiner le capitalisme sauvage, s'est félicité le vice-président du parti Beat Jans.

Les socialistes évoquent dans ce document l'introduction progressive de la semaine de 35 heures, six semaines de vacances pour tous, un salaire minimum de 22 francs par heure et l'égalité salariale entre hommes et femmes.

Pour eux, le licenciement des employés âgés de plus de 55 ans ayant plus de dix ans de service devrait être interdit. Au lieu d'un congé de maternité de 14 semaines, ils proposent un congé parental d'au moins 38 semaines. Et ils appellent encore à un approvisionnement en électricité issu à 100% d'énergies renouvelables d'ici 2030.

Soutien à la grève des femmes

Plusieurs propositions et résolutions diverses ont été présentées au congrès. Parmi celles-ci figurait le soutien à la grève des femmes du 14 juin 2019, qui a été plébiscité dimanche.

Cette date a été choisie en écho à la grève des femmes du 14 juin 1991. Les revendications sont nombreuses, allant de l'égalité à l'éradication des violences faites aux femmes.

 

 

"Rien ne se passe sans les femmes", pouvait-on lire sur une pancarte que la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga a brandi elle-même, lors d'une action en faveur de la grève des femmes organisée avant le vote des délégués.

Dans un discours prononcé un peu plus tôt, la cheffe du Département fédéral de justice et police a appelé à mettre fin aux discriminations salariales. Elle s'est félicitée de la loi sur l'égalité en discussion à Berne, tout en soulignant qu'il restait du chemin à parcourir.

Oui à l'initiative contre le mitage du territoire

Enfin, le mot d'ordre pour les votations fédérales du 10 février prochain a été adopté. Le PS recommande de voter oui à l'initiative contre le mitage du territoire, seul objet national qui sera soumis au verdict populaire. Le texte "Stopper le mitage - pour un développement durable du milieu bâti", lancé par les Jeunes Verts, a été accepté dimanche par 245 voix contre dix et neuf abstentions.

L'objectif est de limiter l’extension des zones à bâtir. Sa mesure phare prévoit que toute nouvelle parcelle à bâtir doit être compensée par le dézonage d'une parcelle de valeur équivalente ailleurs. Le Parlement et le Conseil fédéral y sont opposés.

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