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Affaire Adeline: Fabrice A. a réalisé son fantasme

Fabrice A. avait planifié l'assassinat d'Adeline, sa sociothérapeute. Selon les psychiatres, en égorgeant sa victime, il a ainsi réalisé son fantasme.

04 oct. 2016, 10:43
L'ancien détenu de La Pâquerette est jugé pour l'assassinat d'une sociothérapeute lors d'une sortie.

Le 12 septembre 2013, Fabrice A. a réalisé le fantasme qui l'habitait, ont indiqué mardi devant le Tribunal criminel de Genève les psychiatres qui l'ont expertisé. Il avait prémédité d'égorger la sociothérapeute qui l'accompagnait.

Le détenu de La Pâquerette a choisi Adeline pour la sortie accompagnée, car elle était la personne qu'il pouvait le mieux manipuler, ont déclaré les deux psychiatres au second jour du procès. Ils ont constaté une proportion inégalée de manipulation et de préparation. "Fabrice A. a avancé ses pions petit à petit. Il pris énormément de plaisir avant", a précisé Alexandra Rageth.

Fabrice A. n'a jamais remis en cause la finalité de son geste, ont expliqué les psychiatres. Il avait envie de voir se réaliser les scénarios qu'il s'était répétés. Au moment d'égorger Adeline, il ne croyait pas qu'il était capable d'aller jusqu'au bout de son fantasme. S'il savait clairement ce qu'il faisait, la pathologie a pris le dessus et il ne pouvait plus se contrôler.

Les experts ont décrit le prévenu comme un meurtrier sexuel. "Sa pathologie est extrêmement présente et agissante", a précisé Mme Rageth. La perversion sadique existait avant le premier viol, commis en 1999. "La construction se fait crescendo", a indiqué la doctoresse. Selon son collègue Eric Luke, Fabrice A. prend du plaisir à faire souffrir: "Ses fantasmes doivent être exécutés sur quelqu'un."

Du plaisir

Les experts n'ont pas le sentiment que le prévenu avait honte de ses fantasmes. Ils ont aussi expliqué à la Cour qu'il avait eu du plaisir à mimer plusieurs fois, "inutilement", l'égorgement devant eux. Incarcéré en Pologne, il a ressenti une excitation sexuelle en repensant à la scène. "La question du regret, du remords, de la culpabilité ne peut pas lui venir", a relevé le docteur Luke.

A l'heure actuelle, le risque de récidive, avec atteinte à la vie, est très élevé. "La préférence sexuelle sadique rend plus difficile le traitement", a fait savoir le docteur Luke. En l'état actuel des connaissances scientifiques, il n'existe pas de traitement permettant de réduire significativement le risque de récidive. Les thérapies sur des meurtriers sexuels sont à un stade expérimental.

Luke. En l'état actuel des connaissances scientifiques, il n'existe pas de traitement permettant de réduire significativement le risque de récidive. Les thérapies sur des meurtriers sexuels sont à un stade expérimental.

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