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Affaire Baxxter: un accord à l'amiable est trouvé au Tribunal de La Côte

Les parents du jeune garçon blessé par Baxxter à Préverenges et la promeneuse du molosse trouvent un terrain d'entente.

07 mai 2012, 14:17
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Epilogue pour l'affaire Baxxter: un accord a été trouvé lundi entre les parties lors d'une audience au Tribunal d'arrondissement de la Côte à Nyon (VD). La promeneuse du chien a renoncé à maintenir l'opposition à sa condamnation pénale.

La femme a reconnu sa culpabilité et accepté sa condamnation à 30 jours amende avec sursis pour lésions corporelles par négligence, prononcée en juillet 2011. Fin 2009, le pitbull Baxxter qu'elle tenait en laisse avait blessé un bébé à l'oeil à Préverenges (VD).

Lundi, le président du tribunal de police l'a encouragée à trouver une porte de sortie. Le maintien de l'opposition ne fera qu'augmenter encore les frais de justice et il y a un risque concret de condamnation, a-t-il argué.

Solde de tout compte

Une interruption d'audience a permis de trouver un accord. Une convention a été passée entre la famille du petit garçon et la promeneuse. Outre admettre sa négligence, la promeneuse y reconnaît que le petit garçon a été blessé d'un coup de croc et non d'une griffure, un point qui tenait à coeur à la famille.

L'accord prévoit également une solution civile. Un arrangement a été trouvé avec l'assureur de la promeneuse. Un montant de 16'000 francs pour tort moral et participation aux frais d'avocat sera accordé à la famille pour solde de tout compte.

Frais excessifs

L'avocat de la promeneuse de Baxxter Dan Bally a en revanche maintenu l'opposition aux frais de justice, jugés excessifs. "Ma cliente qui est à l'AI ne pourra jamais les payer", a-t-il déclaré.

Le défenseur a notamment mis en cause les coûts d'expertise du pitbull. Ils se montent à plus de 5000 francs sur un total de 8200 francs de frais de la cause. Ils sont entièrement mis à la charge de la promeneuse, alors que la propriétaire du chien, absente au moment des faits, n'a écopé d'acune sanction, a-t-il déploré.

Des traces pour tous

L'instruction se poursuivra sur cette dernière question litigieuse. "Le Ministère public ne s'offusquera pas si ces frais étaient baissés dans une forte proportion. Cette affaire a laissé des traces auprès de deux parties", a déclaré pour sa part le procureur Jean-Marie Ruede.

Suite à l'incident fortement médiatiés, la promeneuse a en effet dû déménager, car elle se faisait insulter par le voisinage. Elle souffre par ailleurs de dépression, a rappelé son avocat. Durant l'audience pendant laquelle elle a rencontré pour la première fois les parents du bébé, elle a raconté avoir dû faire piquer son dobergman, chien non autorisé dans son nouveau canton de résidence le Valais.

"L'accord a été possible parce que l'enfant va mieux", a déclaré pour sa part Stefan Disch, avocat des parents. "Il permet de tourner la page d'une affaire qui a été lourde à porter. Avec une condamnation et la reconnaissance de la culpabilité de la promeneuse, les parents partent rassurés", a-t-il relevé.

Molosse aux Etats-Unis

Les faits incriminés remontent au 9 décembre 2009. Le pitbull a blessé à l'oeil le bébé de onze mois assis dans sa poussette. L'animal était promené en compagnie de trois autres chiens par la promeneuse, dépassée par les événements. La propriétaire ne disposait pas d'autorisation pour cette bête qui n'était pas annoncée.

La conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro avait alors décidé de faire euthanasier Baxxter. En février dernier, le Tribunal cantonal avait cependant annulé la mesure, considérant que l'animal n'était pas agressif. Il a aussi rejeté le recours des parents contre le classement de la procédure concernant la propriétaire.

Depuis le mois d'août dernier, le molosse a trouvé une nouvelle famille aux Etats-Unis. Il y a été adopté par une personne d'origine suisse.

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