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Affaire Hildebrand : les journaux exigent la démission

Les éditoriaux de la presse helvétique reviennent ce jeudi sur l'affaire Hildebrand.

05 janv. 2012, 11:30
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Les éditoriaux de la presse helvétique reviennent jeudi sur l'affaire Hildebrand. Les uns réclament un règlement interne plus strict de la Banque nationale suisse (BNS), d'autres suggèrent une démission du président. La plupart soulignent que la BNS a pâti de cette affaire.

Pour la «Tribune de Genève», il s'agit d'un «de ces drames comme la Suisse conservatrice les affectionne, où le culte du secret devient un piège qui englue ceux-là mêmes qu'il devrait protéger». L'éditorialiste s'interroge: M. Hildebrand «s'est-il simplement montré très maladroit» en interprétant de manière large les directives internes?

Ce déballage public des transactions privées du président de la BNS Philipp Hildebrand "aura au moins eu le mérite de rendre plus transparent le fonctionnement de la BNS", note un article publié en commun pas les quotidiens «La Liberté», «L'Express», «L'Impartial» «Le Quotidien Jurassien» et «Le Nouvelliste».

Les quotidiens «24 Heures» et «Le Temps» s'interrogent notamment sur le rôle de Christoph Blocher dans cette affaire. Le stratège de l'UDC est-il un habile marionnettiste ou un simple dénonciateur.

Jeu de cache-cache
«Le jeu de cache-cache indigne autour du règlement sur les transactions pour compte propre et du rapport sur le cas Hildebrand ont déjà nui à la réputation de la Banque nationale», écrit par exemple le commentateur du «St.Galler Tagblatt». Pour lui «la plus petite ombre sur la banque nationale» est déjà de trop.

«Le préjudice est là», titre la «Neue Luzerner Zeitung». L'affaire a écorché la crédibilité du président de la BNS Philipp Hildebrand. Et même après la lecture des rapports d'enquête il reste «un sentiment de malaise».

Règlement «trop mou»

Les quotidiens zurichois «Tages-Anzeiger» et «Blick» critiquent avant tout le règlement interne de la BNS, qu'ils qualifient de «bien trop mou», pour le journal amiral de Tamedia, et de «dramatiquement imprécis», d'après celui de Ringier. Et le «Blick» d'ajouter que, prétendre, comme M.Hildebrand, qu'il ne connaissait rien de la transaction de son épouse, c'est comme si celle-ci ignorait qu'il était président de la BNS.

La «Neue Zürcher Zeitung» (NZZ), comme «Le Temps» considère que ce règlement est «plutôt laxiste» pour une banque centrale surtout à une époque d'exigences renforcées de «compliance», en clair de conformité accrue aux normes du droit.

Pour la NZZ, le président de la BNS ne sort pas indemne de cette affaire. Le quotidien considère que les importantes transactions de devises du couple Hildebrand ne témoignent pas «d'un grand tact».

Démission exigée

D'autres journaux vont plus loin. Selon la «Berner Zeitung» M. Hildebrand «doit quitter son poste», tandis que la «Basler Zeitung» écrit «Une démission est inévitable». Le président de la BNS a «perdu sa crédibilité d'un coup»et il n'est tout simplement pas à la bonne place à la tête de la BNS, souligne la «Berner Zeitung».

Dans sa position actuelle, Philipp Hildebrand «ne peut acquérir ou vendre de grandes quantités de monnaies étrangères car il se trouve objectivement toujours dans un conflit d'intérêts», rappelle la «Basler Zeitung». Si M. Hildebrand veut rendre un dernier service à la Banque nationale suisse «alors qu'il quitte» son poste «aussi vite que possible».

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