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Affaire Hildebrand: le PS et l'UDC exigent de la transparence

Le PLR se montre critique alors que le PDC relève le rôle malsain de l'UDC.

04 janv. 2012, 19:19
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Si certains politiciens du centre mettent en garde contre toute conclusion hâtive après les reproches à l'encontre de Philipp Hildebrand, UDC et PS veulent plus de transparence.

Le problème n'est pas de savoir si ces opérations sont légales ou pas, mais qu'elles mettent en doute la crédibilité de la politique, a déclaré le président du PLR Fulvio Pelli à la Radio de la Suisse italienne (RSI). Car M.Hildebrand est un maillon important de la politique financière de la Confédération. Il est d'ailleurs surprenant qu'un homme dans sa position fasse de telles opérations, a-t-il ajouté.

Après la succession de rumeurs, il appartient à la Banque nationale suisse (BNS), à son président Philipp Hildebrand, mais aussi à Christoph Blocher de faire la lumière sur cette affaire et de répondre aux questions ouvertes, estime mercredi Andreas Käsermann, porte-parole du Parti socialiste suisse.

Le conseiller national et vice-président de l'UDC Christoph Blocher ne s'est pas exprimé mercredi. Il ne dira rien non plus jeudi, une fois que Philipp Hildebrand aura exposé son point de vue aux journalistes, a indiqué son porte-parole Livio Zanolari, interrogé par l'ats.

Selon plusieurs médias, le stratège de l'UDC a informé en décembre le Conseil fédéral de transactions douteuses dans l'entourage privé du président de la BNS.

A l'agenda dès vendredi

Les dernières révélations sur Philipp Hildebrand sont graves, a estimé pour sa part Silvia Bär, secrétaire générale adjointe de l'UDC. Lorsque le plus haut gardien de la monnaie de la nation spécule grâce à ses connaissances d'insider, ça n'est pas légal. Chaque enfant comprend ça, critique-t-elle.

Les démocrates du centre réclament de la transparence absolue. L'affaire Hildebrand et les exigences politiques qui en découlent seront abordées lors de la séance des cadres du parti qui se tiendra vendredi et samedi à Horn (TG).

Auditions demandées

La Commission de l'économie du Conseil national pourrait aussi évoquer cette affaire lors de sa prochaine séance lundi et mardi. Susanne Leutenegger Oberholzer (PS/BL), qui en est membre, a déposé une motion d'ordre pour que la commission ajoute à l'ordre du jour la question des propriétés et des transactions des cadres de la BNS.

Il faut clarifier s'il est nécessaire de légiférer en la matière et si, le cas échéant, la loi fédérale sur la BNS doit être modifiée, écrit-elle. La conseillère nationale demande en outre que Philipp Hildebrand, le président du Conseil de banque de la BNS Hansueli Raggenbass, Christoph Blocher et la présidente de la Confédération Eveline Widmer-Schlumpf soient entendus.

Pas de chasse aux sorcière

Du côté du centre-droit, Christophe Darbellay relève que l'UDC et Christoph Blocher qui ont défendu mordicus le secret bancaire sont en train de mettre sur la place publique les comptes de M.Hildebrand. "Tout cela sent mauvais", a déclaré à la RSR le président du PDC qui évoque une opération de déstabilisation.

Le conseiller national PLR et économiste Ruedi Noser met en garde contre une chasse aux sorcières. L'affaire Hildebrand "doit être abordée de manière objective, sans exagérations", a déclaré le Zurichois.

M.Noser trouve quant à lui "louable" que la BNS ait rendu publics son règlement interne et son rapport d'audit "afin que chacun puisse se faire soi-même une idée". La banque centrale doit désormais montrer si son règlement correspond aux standards internationaux.

Pour le conseiller aux Etats PDC Konrad Graber (LU) également, il est trop tôt pour des revendications politiques. Les choses doivent d'abord être analysées. "Tout au plus, on devrait se demander si le réglement suffit ou non".

Concernant les auditions réclamées par la commission de l'économie du National, son homologue du Conseil des Etats, présidée par Konrad Graber, attendra leurs résultats.

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