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Affaire Mörgeli: ouverture d'une enquête contre deux collaborateurs de l'université de Zurich

Le Ministère public zurichois a ouvert une enquête contre deux collaborateurs de l'Institut d'histoire de la médecine de l'Université de Zurich. Les deux hommes, qui travaillaient sous les ordres de Christoph Mörgeli, ont été suspendus.

19 nov. 2012, 16:00
Christoph Mörgeli, professeur titulaire et conservateur du Musée d'histoire de la médecine de Zurich, est licencié par l'Université avec effet immédiat.

Le Ministère public a ouvert une procédure pour violation du secret de fonction, a-t-il indiqué lundi. Le procureur a procédé à des perquisitions aux domiciles et sur le lieu de travail des deux collaborateurs.

Ils sont soupçonnés d'avoir donné à des tiers deux rapports sur le musée de la médecine dirigé par Christoph Mörgeli. Ils ont été suspendus. Les deux hommes, qui travaillaient sous les ordres de Christoph Mörgeli, ont été interrogés les 14 et 15 novembre. Ils ont ensuite été libérés.
 
Rapports confidentiels
 
L'Université de Zurich a déposé plainte le 19 septembre pour violation du secret de fonction après la publication dans la presse de deux rapports confidentiels sur les activités du conseiller national UDC Christoph Mörgeli à l'université.
 
Les deux collaborateurs ont été suspendus de leurs fonctions vendredi, a indiqué lundi l'Université dans un communiqué. L'enquête n'est pas dirigée contre Flurin Condrau, directeur de l'Institut d'histoire de la médecine, précise l'université.
 
En raison de la situation actuelle jugée "difficile", M. Condrau a demandé à être déchargé provisoirement de sa fonction de directeur de l'institut. Il va continuer à se consacrer à l'enseignement et à la recherche.
 
Pour remplacer M. Condrau, la direction de l'université a nommé Johann Steurer. Il va diriger l'institut jusqu'à la fin du semestre de printemps 2013.
 
Christoph Mörgeli a été renvoyé en septembre de son poste de directeur du Musée de la médecine de l'Université de Zurich. La haute école lui reproche d'avoir porté atteinte au principe de loyauté envers son employeur et d'avoir mal géré le musée.
 
Dommages et intérêts
 
Le conseiller national UDC a déposé un recours contre son licenciement, qui est encore pendant. S'il n'est pas réhabilité à son poste, il exigera 156'000 francs de dommages et intérêts à l'université.
 
Vendredi, M. Mörgeli a annoncé sa candidature au poste de recteur de l'Université de Zurich. Parmi les mesures qu'il entend prendre s'il est nommé, M. Mörgeli a dit qu'il demanderait à la Confédération de verser moins d'argent aux universités romandes.
 
Le conseiller national UDC a déclaré qu'il investirait "dans les têtes plutôt que dans le béton". Il a critiqué la construction "d'édifices pompeux de stars de l'architecture" avec l'argent des contribuables.
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