Pour éviter tout risque de partialité, le Ministère public de la Confédération (MPC) ne veut pas se prononcer sur les accusations portées contre l'ancien ambassadeur au Kenya, Jacques Pitteloud. Il a demandé la nomination d'un procureur extraordinaire.
Le Ministère public de la Confédération a opté pour ce choix après un examen approfondi du cas, a-t-il fait savoir à l'ats vendredi. Ce sont les autorités de surveillance du Ministère public de la Confédération (AS-MPC) qui, au final, décideront s'il faut nommer ou non un procureur extraordinaire pour cette affaire.
Fin septembre, le Département fédéral de justice et police (DFJP) avait autorisé le MPC à enquêter contre l'ex-diplomate Jacques Pitteloud. Ce dernier est accusé d'avoir proposé à deux Kényans d'abandonner leurs poursuites en Suisse en échange de 50 millions de francs.
Dans un premier temps, le MPC avait refusé d'entrer en matière quant à une possible procédure pénale. Mais les deux hommes d'affaires kényans avaient fait recours. Cette requête a été acceptée par la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral (TPF).
La procédure pénale a ainsi pu suivre son cours. La plainte des deux Kényans contre l'ancien coordinateur des services de renseignements et ex-ambassadeur au Kenya, Jacques Pitteloud, porte sur une tentative de contrainte, abus d'autorité et violation du secret de fonction.