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Affaire Ramadan: l'avocat de Tariq Ramadan demande à la justice de "rectifier" de "fausses informations"

Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de Tariq Ramadan, a demandé jeudi au procureur de la République de Paris publier un communiqué pour corriger les informations inexactes circulant sur son client. Tariq Ramadan, visé par trois plaintes pour viols, est actuellement en unité surveillée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

15 mars 2018, 18:38
L'avocat de Tariq Ramadan a déclaré que des éléments présentés par la presse comme acquis ou confirmés sont en réalité contredits par les investigations déjà réalisées.

L'avocat de Tariq Ramadan a saisi jeudi le Parquet de Paris pour qu'il "rectifie" les "fausses informations" circulant selon lui sur son client, en particulier dans la presse. L'islamologue suisse est visé en France par trois plaintes pour viols.

Le théologien a été transféré il y a une semaine de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), où il est en détention provisoire, à une unité surveillée de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, en raison de son état de santé.

Me Emmanuel Marsigny a déclaré à Reuters avoir demandé par lettre au procureur de la République de Paris de publier un communiqué "pour corriger les informations parcellaires et inexactes relayées par la presse" concernant son client. Il souhaite que le parquet fasse ainsi cesser "une campagne de désinformation incompatible avec le respect de la présomption d'innocence et le nécessaire équilibre des droits des parties".

 

 

"Contredits par les investigations"

"Des éléments présentés par la presse comme acquis ou confirmés sont en réalité contredits par les investigations déjà réalisées et infirmés par certains témoins cités par les plaignantes elles-mêmes", ajoute Me Marsigny.

A ce jour, trois femmes ont porté plainte en France contre Tariq Ramadan. La première, Henda Ayari, une ex-salafiste, accuse Tariq Ramadan de l'avoir agressée en marge d'un congrès de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) en 2012.

 

 

La deuxième, quadragénaire convertie à l'islam, handicapée depuis un accident de voiture, a dit aux enquêteurs avoir subi des violences sexuelles dans une chambre d'hôtel à Lyon en 2009. La troisième est une ancienne escort-girl de 45 ans. Une quatrième femme a par ailleurs porté plainte aux Etats-Unis pour agression sexuelle contre le petit-fils du fondateur égyptien des Frères musulmans Hassan el-Banna.

Me Marsigny accuse notamment les deux premières plaignantes d'avoir menti en affirmant qu'elles ne se connaissaient pas alors qu'elles seraient, assure-t-il, en contact. "Quand on demande à l'une de décrire la chambre d'hôtel à Paris (où auraient eu lieu les faits), elle décrit une chambre d'hôtel qui n'a rien à voir", ajoute-t-il. "On dit qu'il y a un certificat médical pour la plaignante de Lyon corroborant ce qu'elle dit mais le certificat médical dit l'inverse."

Du côté des plaignantes, l'heure est aussi au renforcement des défenses. Les deux avocats rouennais qui assuraient la défense de deux d'entre elles ont ainsi été remplacés par une équipe de trois conseils autour de Me Francis Szpiner, dont l'ex-ministre UMP (parti devenu Les Républicains) François Baroin, membre du cabinet de ce dernier.

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