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Agriculture: une guêpe japonaise pour lutter contre les ravages de la mouche suzukii

La mouche suzukii ne sera-t-elle bientôt plus une menace pour les cultures fruitières? Une guêpe japonaise pourrait pourrait servir à lutter contre ce ravageur, comme le révèle une thèse de doctorat de l'Université de Neuchâtel.

23 janv. 2018, 12:28
La drosophile suzukii a créé de nombreux dégâts aux cultures fruitières, en particulier la vigne, ces dernières années.

Une petite guêpe japonaise pourrait aider à lutter contre la mouche Drosophila suzukii, qui cause de sérieux dégâts dans les cultures fruitières d’Europe et d’Amérique du Nord. Elle dépose ses œufs dans les larves de ce ravageur.

Une thèse de doctorat menée à l’Université de Neuchâtel (UniNE) en partenariat avec le centre de recherche CABI à Delémont démontre que cette guêpe est un bon moyen de lutte, car elle ne cible aucun autre hôte local que la mouche asiatique ravageuse pour assurer sa reproduction.

 

Introduite en 2008 depuis l’Asie, vraisemblablement à l’état larvaire dans des fruits infestés, la drosophile à ailes tachetées (Drosophila suzukii) entraîne des pertes considérables. Aux USA, les coûts dus à ce fléau se montent à plus de 500 millions de dollars par an. Fraises, framboises, myrtilles ou abricots figurent parmi les victimes de cette mouche qui s’en sert pour y pondre ses œufs.

"Mais cette mouche ne se limite pas aux champs cultivés", note Pierre Girod, doctorant à l’UniNE qui vient de soutenir sa thèse sur ce sujet.

"Le milieu naturel offre également de nombreuses possibilités de reproductions (baies sauvages, fraises des bois, sureau, lierre, et même le gui). Cette capacité à attaquer de nombreux fruits explique pourquoi la drosophile s'est très vite disséminée dans les zones envahies", note le spécialiste, cité mardi dans un communiqué de l'UniNE.

Moyen de lutte naturel

Comme c’est souvent le cas en biologie, il existe un moyen naturel pour empêcher la prolifération d’un organisme indésirable, en recherchant son prédateur dans sa région d’origine. En l’occurrence, il s’agit de mettre la main sur un insecte parasitoïde, autrement dit un prédateur qui pond ses œufs dans la larve du ravageur, entraînant la mort de ce dernier.

Durant sa thèse, Pierre Girod s’est rendu en Chine et au Japon à la recherche de la perle rare: "J'ai identifié un complexe de 8 parasitoïdes en Asie et conduit des tests de spécificité en laboratoire".

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