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Aide au développement: la Suisse souhaite investir plus d’argent pour le climat

La Direction du développement et de la coopération désire réorienter ses interventions en investissant plus d’argent pour faire face au changement climatique et moins pour l’Amérique latine. Pour ce faire, 400 millions de francs sont nécessaires.

25 oct. 2019, 12:51
Manuel Sager, directeur de la Direction du développement et de la coopération, s'est exprimé vendredi devant la presse. (Archives)

La Suisse devrait investir plus d’argent pour faire face aux changements climatiques. A l’issue de la consultation, la Direction du développement et de la coopération (DDC) souhaite gonfler à 400 millions de francs l’enveloppe ad hoc du budget 2021-2024 de l’aide au développement. Pas question en revanche de renoncer au désengagement en Amérique latine.

La lutte contre la pauvreté restera la pierre angulaire de la coopération internationale, a rappelé vendredi à la presse Manuel Sager, directeur de la DDC. L’intention d’un désengagement en Amérique latine a été particulièrement critiquée en consultation.

Moins en Amérique latine

Le Département fédéral des affaires étrangères prévoit nouvellement quatre régions prioritaires (Afrique du Nord et Moyen-Orient, Afrique subsaharienne, Asie, et Europe de l’Est). Cela ne veut pas dire que la Suisse se retire d’Amérique latine, a assuré M. Sager.

Le Secrétariat d’Etat à l’économie et la division sécurité humaine y resteront actifs. Ils soutiendront les organisations internationales sur place et pourront toujours agir rapidement en cas de besoin.

Mais, rappelle le directeur de la DDC, d’autres pays ont plus besoin d’aide et de fonds que ce continent. Swissaid avait estimé qu’un départ de l’aide suisse «aurait des répercussions désastreuses pour les populations locales».

Plus pour le climat

La consultation a aussi montré qu’il fallait plus d’argent pour faire face au changement climatique. Ses conséquences ont un effet sur la stabilité des pays et peuvent être un élément déclencheur de conflits, comme en Syrie notamment.

Ainsi, l’enveloppe actuelle de 350 millions pourrait être augmentée à environ 400 millions de francs. Mais, au final c’est le Parlement qui en décidera, a précisé M. Sager. Le budget global prévu est de 11,37 milliards de francs, contre 11,11 pour la période précédente.

L’accord de Paris prévoit que la Suisse investira entre 450 et 600 millions de francs pour le climat. Le secteur privé devra également faire un geste.

Intérêts helvétiques

M. Sager a précisé que les intérêts helvétiques à long terme seraient mieux pris en compte. La Suisse vise la stabilité, la sécurité et la paix et ne cherche pas les effets économiques à court terme. Il ne s’agit pas de faire de l’encouragement à l’exportation. L’expertise de la Suisse sera aussi mieux utilisée.

Le directeur de la DDC s’est toutefois refusé à donner plus de détails sur le projet final. Le Conseil fédéral devrait le transmettre aux Chambres d’ici au printemps. Une entrée en vigueur est prévue à l’horizon 2021.

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