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Ambitieux, le PLR veut dépasser le PS en 2015

Le PLR veut devenir la deuxième force politique suisse derrière l'UDC et consolider un deuxième siège au Conseil fédéral en 2015. Le président du parti, Philipp Müller, a fait part de ses ambitions dans la presse dominicale alémanique.

30 mars 2014, 09:00
Contesté par le PDC notamment, le deuxième Conseiller fédéral PLR - qu'il s'agisse de Johann Schneider-Ammann ou de Didier Burkhalter - serait légitimé par une progression du parti de Philipp Müller en 2015.

Dix-huit mois avant les élections fédérales de 2015, le président du PLR Philipp Müller a lancé la campagne. Il a fixé comme objectif à son parti de dépasser le PS et de devenir la deuxième formation de Suisse. Il n'entend pas revenir sur les deux sièges du PLR au Conseil fédéral.

"Si nous devenons la deuxième force du pays, nous avons un droit incontestable à deux sièges au Conseil fédéral", déclare Philipp Müller dans une interview publiée dimanche dans le "SonntagsBlick". Mais même si le PLR reste à la troisième place, la formule magique doit toujours s'appliquer, comme aujourd'hui, selon lui.

La formule magique, avec deux ministres pour les trois plus grands partis et un pour le quatrième, doit continuer à être appliquée, d'après lui. "Le siège du PBD appartient à l'UDC", estime-t-il.

Faute de soutien suffisant, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf échoue régulièrement devant le Parlement avec ses projets, note le président du PLR. Il fait référence à la "Lex USA", la convention sur les successions avec la France et le programme d'austérité CRT, tous rejetés. "Sans un fort soutien, gouverner n'est guère possible", lance M. Müller.

Pour le président du PLR, il est également exclu que son parti renonce à un siège en faveur d'une union ou d'un groupe parlementaire composé du PDC et du PBD. "Si le PDC et le PBD fusionnent et que la nouvelle formation devienne le troisième parti, ils pourraient alors prétendre à deux sièges au gouvernement", reconnaît-il.

Faire l'impossible

M. Müller admet que de dépasser le PS est un gros défi. Les socialistes ont récolté 18,7% des suffrages lors des élections fédérales de 2011, contre 15,1% pour les libéraux-radicaux. "Avec mon équipe, je veux rendre l'impossible possible", explique-t-il.

Le parti socialiste apparaît toutefois actuellement affaibli aux yeux de Philipp Müller. Ce dernier accuse le président du PS, Christian Levrat, d'être coresponsable de la défaite de la votation sur l'initiative anti-immigration le 9 février, car les syndicats n'ont pas pleinement soutenu la libre circulation des personnes.

Lors de l'assemblée des délégués samedi, le PLR a adopté sa stratégie pour les élections, qui se base sur trois piliers: la liberté, la cohésion et l'innovation.

Mais la cohésion ne signifie pas que le PLR est social dans le sens socialiste, explique M. Müller. Au contraire, il implique de prendre des responsabilités et, par exemple, "de ne pas laisser des montagnes de dette à nos enfants et petits-enfants", précise-t-il.

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