Au défaut de fusionner, les deux Bâle veulent approfondir leurs relations. C'est ce que les exécutifs respectifs ont fait savoir après l'échec du projet de fusion dimanche dans les urnes. Bâle-Campagne a enterré le projet avec 68,33% de non. Bâle-Ville a dit oui par 54,9%.
Avec son non, Bâle-Campagne revendique son autonomie, a constaté son exécutif dans une prise de position à l'issue du scrutin. Ce résultat renforce la cohésion interne du canton, selon lui.
Maintenant, le gouvernement souhaite renforcer son partenariat avec Bâle-Ville. Il propose de fixer des stratégies et des buts supra-régionaux dans plusieurs domaines.
Le président du Conseil d'Etat de Bâle-Ville Guy Morin est lui aussi d'avis que le moment est venu de lancer des projets communs. Il a en outre applaudi le oui des citoyens de Bâle-Ville, même si celui-ci a été moins net que les 66,5% de 1969, date de la dernière tentative de fusion. "Lorsque la mariée tourne si clairement le dos, le mari n'est pas heureux", a-t-il commenté.
La campagne a mis en route un processus pour une meilleure collaboration des cantons, constate la conseillère nationale Elisabeth Schneider-Schneiter (PDC/BL), membre du comité d'initiative pour la fusion.
Le comité anti-fusion "Pro Baselbiet" s'est lui dit "heureux et reconnaissant" du résultat. Ce dernier a souligné l'aspect émotionnel du scrutin.