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Après les affaires de corruption au Seco, Schneider-Ammann prend des mesures

Johann Schneider-Ammann a présenté ce jeudi une série de mesures pour éviter que les affaires de corruption ne se reproduisent.

21 août 2014, 14:21
Pour Johann Schneider-Ammann, appartient au cercle des "pays les plus innovants depuis des années".

L'affaire de corruption qui a secoué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) ne devrait plus se reproduire. Le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann a présenté jeudi une série de mesures pour éviter de tels couacs.

Le Seco doit les mettre en oeuvre afin de rétablir le bon fonctionnement du centre informatique du fonds de compensation de l'assurance chômage d’ici la fin de l’année. Les règles applicables en matière d'achats ont été redéfinies et les contrôles renforcés.

L’intégration du fonds au sein du Secrétariat fera en outre l’objet d’un examen approfondi. Le rapport commandé au professeur Urs Saxer critique en effet la complexité structurelle de l'entité. En tant qu'entité du Seco, le fonds remplit certaines fonctions liées à ce statut.

Mais il doit appliquer dans d'autres domaines, comme les finances, les directives de la Commission de surveillance de l'assurance chômage. Un expert sera chargé d'examiner diverses réformes (intégration complète, autonomisation).

Enquête en cours

Le Ministère public de la Confédération (MPC) enquête depuis janvier sur l'affaire. Un ex-chef de service du Seco est soupçonné d'avoir attribué avec des complices des contrats à des prix gonflés à des entreprises informatiques.

Il aurait bénéficié en échange de voyages, billets VIP et de matériel pour une valeur de 30'000 à 50'000 euros entre 2011 et 2013. L'homme a été placé en détention préventive. Tout comme deux anciens cadres de la société d'informatique zougoise Fritz&Macziol, filiale suisse d'une firme néerlandaise.

Idem, dans le cadre d'une nouvelle procédure, pour le patron d'une autre société informatique en avril. Ce dernier a vainement fait recours auprès du Tribunal pénal fédéral.

En échange de contrats portant sur 3,5 à 4 millions de francs (entre 2011 et 2013), il aurait versé pendant plusieurs années des pots-de-vin et donations à une entreprise de l'ex-chef de service du Seco. Ne contestant pas l'acquittement de factures gonflées, le patron informatique affirme que cela concernait des affaires privées.

Prévenus relâchés

Tous les prévenus ont été relâchés entre-temps, a précisé jeudi à l'ats le MPC. Le parquet poursuit ses deux enquêtes. ll est en train d'analyser les nombreux documents à sa disposition.

L'affaire s'était également étendue à Zurich. Le Ministère public du canton y enquête depuis la mi-février et plusieurs personnes avaient également été mises en détention préventive en mars.

Johann Schneider-Ammann a chargé le Seco, qui s'est constitué partie civile dans la procédure engagée par le MPC, d'examiner là où c'est nécessaire et possible, et en coordination avec l'enquête pénale en cours, l'opportunité d'appliquer des mesures disciplinaires.

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