Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Armée: demande d’avions de combat aux autorités françaises, allemandes et américaines

Quatre jets sont susceptibles de répondre à la demande du Département de la défense, qui souhaite acquérir de futurs avions de combat pour son armée. Ils sont d’origine française, allemande et américaine. L’avion et le système de défense retenu ne seront pas choisis avant l'aboutissement du référendum lancé en décembre par la gauche.

10 janv. 2020, 19:22
L'Eurofighter allemand (Airbus) fait partie des avions de combat encore en course.

Nouvelle étape en vue de l’acquisition des futurs avions de combat et du système de défense sol-air de longue portée de l’armée suisse. Le Département de la défense a transmis vendredi une nouvelle demande d’offre aux autorités françaises, allemandes et américaines.

Quatre jets restent dans la course: le Rafale français (Dassault), l’Eurofighter allemand (Airbus), et côté américain, le successeur du FA-18, le Super Hornet de Boeing, et le F-35A de Lockheed-Martin. Le suédois Saab a retiré le Gripen E de l’évaluation. Les constructeurs contactés par leur organisme gouvernemental pourront soumettre leur seconde offre à armasuisse d’ici à août 2020.

 

La nouvelle flotte doit remplacer à la fois les Tiger et les F/A-18. Les exigences ont été précisées sur la base des premières offres remises. Les constructeurs sur les rangs devront toujours calculer le nombre d’avions requis pour accomplir les missions de l’armée de l’air, notamment faire voler quatre avions en permanence pendant quatre semaines et assurer la police aérienne 24 heures sur 24.

Prix pour 36 et 40 avions

Mais les nouvelles offres devront indiquer un prix correspondant à 36 et 40 engins, frais logistiques et engins guidés compris. La première offre exigeait un prix pour 30 et 40 avions. Le prix proposé sera un point de départ contraignant des négociations approfondies avec le candidat à l’issue du choix de l’appareil.

Pour le nouveau système de défense sol-air, armasuisse a demandé de nouvelles offres à France pour le consortium Eurosam et aux Etats-Unis pour la société Raytheon. Israël avait renoncé en mars. Avions et défense sol-air ne doivent pas forcément être acquis auprès du même pays ou de pays différents.

 

La surface à couvrir par la défense sol-air doit toujours être de 15’000 km2 au moins. Le système doit atteindre une altitude d’engagement de plus de 12’000 m et une portée supérieure à 50 km. Mais alors qu’il n’était tout d’abord pas n’est pas nécessaire que le système dispose d’une capacité de défense contre des missiles balistiques, ce point devra être clarifié. Ruag RMO a par ailleurs été désignée comme centre de compétence pour le matériel.

Compensations

Chaque offre devra par ailleurs contenir des informations et des propositions de coopération entre forces armées et autorités de passation des marchés. Enfin, elle devra indiquer des possibilités de compensation.

Selon les exigences adaptées par le Conseil fédéral, les entreprises étrangères avec lesquelles des contrats seront signés devront finalement compenser par des affaires en Suisse 60% de la valeur du contrat sur les avions et 100% de la valeur du système de défense sol-air. Les affaires devront autant que possible être réalisées pour 65% en Suisse alémanique, 30% en Suisse romande et 5% en Suisse italienne.

Evaluer et choisir

Le Département de la défense évaluera les offres de manière à déterminer l’utilité globale de chaque système. En plus de l’efficacité (opérationnelle, autonomie), les coûts d’achat et d’exploitation sur une période de 30 ans entreront en ligne de compte.

L’avion et le système de défense retenu ne seront pas choisis avant le probable aboutissement du référendum lancé en décembre par la gauche sur l’enveloppe de six milliards de francs soutenue par le Parlement pour les jets. La décision reviendra au Conseil fédéral.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias