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Armée: des officiers envoyés dans les classes d'école pour faire la promotion du service militaire?

L'armée peine à recruter. Pour séduire les jeunes, elle songe à faire la promotion du service militaire à l'école secondaire. L'armée souhaite que les questions de politique de sécurité y soient enseignées.

10 sept. 2018, 21:45
L'armée peine à intéresser les jeunes générations.

Le service militaire ne séduit plus les jeunes et l'armée peine à recruter. Pour inverser cette tendance, cette dernière a décidé de sortir l'artillerie lourde. Elle envisagerait ainsi d'envoyer des officiers faire la tournée des écoles. Objectif: promouvoir le service militaire.

Concrètement, la Conférence gouvernementale, des affaires militaires, de la protection civile et des sapeurs-pompiers (CG MPS), propose d'enseigner la politique de sécurité suisse à l'école secondaire. Elle suggère à la Confédération d'émettre des recommandations en ce sens aux directeurs de l'instruction publique dans le cadre de la prochaine réforme de l'enseignement.

 

Transmettre une information positive sur la politique de sécurité pourrait permettre de résoudre le problème du manque de recrues."
Alexander Krethlow, secrétaire général de la Conférence des directeurs cantonaux des affaires militaires

 

Interrogé par le Tages-Anzeiger, Alexander Krethlow, secrétaire général de la Conférence des directeurs cantonaux des affaires militaires, estime que le service civil est devenu trop attractif. Cette situation est renforcée par le fait que les jeunes ne sont pas assez informés sur la politique de sécurité de la Suisse. "Transmettre une information positive en ce sens pourrait permettre de résoudre le problème du manque de recrues", explique-t-il.

Mais, Alexander Krethlow se défend de vouloir créer un cours dédié à l'armée. Selon lui, les questions de politique de sécurité devraient être enseignées dans le cadre des leçons d'histoire.

Mauvaise idée

Du côté des politiciens, on juge la proposition inapplicable, voire manipulatrice. "Si l'armée a un problème d'attractivité, elle doit étudier le problème à l'interne", relève Rosmarie Quadranti, présidente de section du Parti bourgeois démocratique et co-présidente de Civiva, l'association suisse pour le service civil.

 

Si l'armée a un problème d'attractivité, elle doit étudier le problème à l'interne."
Rosmarie Quadranti, présidente de section du Parti bourgeois démocratique et co-présidente de Civiva

 

Membre de la commission de la politique de sécurité et conseiller national socialiste, Carlo Sommaruga y voit une longue et interminable "remilitarisation du débat sur la sécurité."

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