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Armée: Philippe Rebord s’attend à plus d’objectivité avec Viola Amherd

Le chef de l’armée suisse, Philippe Rebord s’est réjoui de l’arrivée de Viola Amherd à la tête du Département de la défense. Selon lui, le fait qu’elle n’ait aucune expérience peut se voir comme un avantage.

13 déc. 2018, 07:04
Philippe Rebord est le chef de l'armée suisse depuis le 1er janvier 2017.

Le chef de l’armée suisse espère une bienveillance accrue du Conseil fédéral au sujet des militaires avec Viola Amherd à la tête du Département fédéral de la défense. Jusqu’à maintenant, un réflexe anti-UDC s’est fait ressentir de temps en temps, affirme-t-il.

La nouvelle chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) étant membre du PDC, «je crois que la discussion sur l’armée peut gagner en objectivité», déclare Philippe Rebord dans un entretien diffusé jeudi par la Neue Zuercher Zeitung.

La Valaisanne, qui succède à l’UDC vaudois Guy Parmelin, parti au Département fédéral de l’économie après trois années passées à la défense, est la première femme de l’histoire suisse à se retrouver à la tête de l’armée. «J’ai hâte de travailler avec elle», ajoute M. Rebord, un Valaisan également.

Coopération objective attendue

Le commandant de corps voit comme un avantage le fait que Mme Amherd n’a aucune expérience militaire. «Elle peut prendre ses fonctions sans préjugé. J’imagine que ce sera une coopération très objective», souligne-t-il.

Pour M. Rebord, un changement de culture à propos des notes de frais est nécessaire dans l’armée. Celle-ci a été épinglée ces derniers temps par la presse pour les dépenses somptuaires de cadres militaires, notamment pour des vols en hélicoptères pour leur conjoint ou pour l’alcool. «Nous nous sommes fixés sur les budgets, mais nous ne nous sommes pas demandé, comment les dépenses faites dans ces budgets affectent l’image de l’armée». Un nouveau règlement des frais a été mis en place en juillet.

Âgé de 61 ans, Philippe Rebord est le chef de l’armée suisse depuis le 1er janvier 2017. Son contrat a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2020, au-delà de l’âge de sa retraite, pour assurer la mise en oeuvre du développement de l’armée. «Je sers. J’ai servi et je suis aussi motivé pour rester», lance-t-il.

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