La Convention sur les armes à sous-munitions, qui en interdit l’utilisation, la production, le transfert et le stockage, fête ses dix ans samedi. Ces dernières continuent pourtant de faire des victimes, rappellent la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga et le président du Comité international de la Croix-Rouge Peter Maurer.
«Les armes à sous-munition sont l’une des armes les plus perfides qui soit», écrivent Mme Sommaruga et M. Maurer dans une tribune commune publiée lundi dans les journaux romands de Tamedia. Et d’ajouter que, ces dernières années, ce genre de munitions a été notamment signalé en Syrie, au Yémen et en Libye.
De plus, de nombreux pays restent contaminés par ces armes. «Soyons clairs: toute utilisation de ces armes, où que ce soit, par qui que ce soit, doit être condamnée», soulignent-ils.
La présidente de la Confédération et le président du CICR relèvent toutefois que «cet héritage meurtrier de la guerre n’est pas inévitable» et que la Convention sur les armes à sous-munitions, à laquelle ont adhéré 108 pays, a permis d’éliminer 1,5 millions de tonnes d’armes à sous-munitions stockées.
La deuxième Conférence d’examen de la Convention, qui évaluera les progrès accomplis, aura lieu à Lausanne du 23 au 27 novembre. Elle est présidée cette année par la Suisse.
En avril, le Département fédéral des affaires étrangères avait indiqué que la Suisse allait chercher à augmenter l’importance politique de cet instrument du désarmement humanitaire ainsi que le nombre d’Etats parties. L’an dernier, la Confédération a investi 17,6 millions de francs dans l’action contre les mines.