Le groupe zougois Petroplus a débuté hier les manoeuvres d'arrêt temporaire de sa raffinerie en France, qui n'est plus alimentée en brut depuis le gel d'une ligne de crédit il y a une semaine. Le site de Cressier (NE) devrait lui subir le même sort d'ici à la mi-janvier.
"Les unités doivent être arrêtées les unes après les autres ce qui peut prendre jusqu'à vendredi" , a fait savoir Yvon Scornet, délégué CGT de la raffinerie de Petit Couronne (Seine-Maritime). Au total, en comptant l'usine d'Anvers (Belgique), la production de trois raffineries sera interrompue en raison du défaut de liquidités de Petroplus.
Le groupe a précisé vendredi que le redémarrage de ces sites dépendrait de "la disponibilité du crédit et des conditions économiques" . Après leur arrêt, seules deux raffineries de Petroplus resteront en fonctionnement, celle de Coryton (Grande-Bretagne) et celle d'Ingolstadt (Allemagne).
Le spectre de la faillite plane désormais...