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Asile: un nouveau statut pour rendre les migrants plus rapidement autonomes

Pour améliorer l'intégration des étrangers admis à titre provisoire, la Confédération réfléchit à introduire un nouveau statut qui permettrait à la personne de devenir plus rapidement autonomes.

14 oct. 2016, 08:43
/ Màj. le 14 oct. 2016 à 09:15
La création d'un nouveau statut de protection serait le meilleur moyen de réduire les insuffisances souvent pointées du doigt.

Les étrangers admis aujourd'hui à titre provisoire en Suisse devraient gagner plus rapidement le marché du travail et moins dépendre de l'aide sociale. Le Conseil fédéral propose de créer un nouveau statut de protection pour favoriser une intégration plus rapide.

Le gouvernement décidera de la suite des opérations après que le Parlement se sera prononcé sur les options présentées dans le rapport publié vendredi. Ce document répond à trois postulats récents et critiques envers l'admission provisoire de migrants (permis F).

Selon le Conseil fédéral, la création d'un nouveau statut de protection est le meilleur moyen de réduire les insuffisances souvent pointées du doigt. Il améliorerait la situation des migrants dont on peut prévoir qu'ils séjourneront durablement en Suisse, sans toutefois leur conférer tous les droits associés à une autorisation de séjour (permis B).

Cette solution a aussi été évoquée par la Commission fédérale pour les questions de migration (CFM) et le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR).

Le rapport met en lumière deux autres options: remplacer l'admission provisoire par l'octroi immédiat d'une autorisation de séjour, ce qui reviendrait à accorder trop de droits à trop de monde et sans distinction, d'après le Conseil fédéral, et adapter ponctuellement le statut de l'admission provisoire, par exemple en fixant de nouveaux critères pour le regroupement familial.

Pas vraiment attractif

Le gouvernement ne craint pas, du fait du nouveau statut, une hausse de l'immigration. La formule n'exercerait pas d'attraction particulière, étant donné qu'elle n'entraîne pas d'amélioration du point de vue juridique par rapport au statut de protection subsidiaire en vigueur au sein de l'UE, fait valoir le rapport.

Il resterait aussi possible de révoquer le droit au séjour en cas d'amélioration de la situation en matière de retour. Les décisions d'asile devraient en outre absolument être rendues rapidement et les renvois exécutés systématiquement. Par ailleurs, avec l'introduction du nouveau statut, il conviendrait d'envisager la suppression des règles concernant les personnes à protéger.

La possibilité d'octroyer le statut de personnes à protéger (permis S) n'a jamais été utilisée. Elle avait été mise en place en 1998 dans le contexte de la guerre des Balkans pour soulager à court terme le système d'asile en cas d'afflux de masse. L'UDC s'est prononcé l'an dernier pour l'octroi généralisé de permis F et S en lieu et place de la reconnaissance du statut de réfugié (permis B).

 

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